« Cooperl développe des bâtiments porcs innovants pour répondre aux marchés »
Cooperl mène une démarche de différenciation de la production dans l’objectif de répondre aux besoins de ses clients en termes de bien-être animal et d’impacts sur l’environnement. Le bâtiment a un rôle essentiel dans cette approche.
Cooperl mène une démarche de différenciation de la production dans l’objectif de répondre aux besoins de ses clients en termes de bien-être animal et d’impacts sur l’environnement. Le bâtiment a un rôle essentiel dans cette approche.
Depuis l’inauguration de son premier bâtiment d’engraissement alternatif chez son président Patrice Drillet en juillet 2018, Cooperl s’inscrit dans une logique de flux tiré qui consiste à créer de nouveaux modes de production afin de répondre aux besoins de leurs clients de l’aval. « Le bâtiment fait partie des leviers d’actions permettant de répondre à ces besoins, au même titre que la génétique, l’alimentation les soins donnés aux animaux, ou encore les process de préparation des produits destinés aux consommateurs », souligne Frédéric Pennamen, chargé de mission filières à la Cooperl.
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À partir de ce constat, les techniciens bâtiment Cooperl ont réfléchi aux moyens dont ils disposaient pour créer des élevages répondant à ces cahiers des charges. « On peut agir à la fois sur le bien-être animal en mettant en place de la lumière naturelle, un gisoir isolé pour le confort de couchage, ou encore en augmentant la surface allouée par porc », énumère Pascal Prévost, le responsable du service bâtiment du groupement. « Cette augmentation de surface permet aussi d’améliorer la santé des animaux et de travailler sans antibiotiques. On agit également sur l’environnement grâce au raclage qui limite les rejets. Le bilan carbone est amélioré avec des dépenses énergétiques réduites (ventilation statique) et la méthanisation qui transforme la fraction solide des déjections issues du raclage en V en biogaz. » L’objectif est aussi de maintenir les performances techniques et de limiter les montants investis sans dégrader les conditions de travail. « Si le coût de production augmente, l’accord passé avec le client doit permettre de dégager de la plus-value afin de couvrir le surcoût et d’assurer un retour équitable à l’éleveur. »
« Une plasticité d’adaptation à la demande »
Deux autres engraissements alternatifs ont depuis été construits. « Ils ont été conçus à partir d’une base similaire, mais ont chacun leurs particularités qui démontrent la nécessaire plasticité d’adaptation aux marchés », explique Pascal Prévost. Pour concevoir les bâtiments suivants, le groupe lamballais a synthétisé cette démarche en mettant au point le concept Agilitrac qui sera présenté au Space. « Agilitrac est un bâtiment flexible et modulaire composé de pièces en béton préfabriquées qui s’imbriquent afin de former un module constituant le soubassement du bâtiment », détaille Pascal Prévost. Il s’adapte ensuite à tous types de ventilations, élévations et charpentes. « À partir de ce module de base, nous pouvons concevoir 60 types de bâtiments différents. » Un premier bâtiment issu de ce concept devrait sortir de terre cet automne.