Aller au contenu principal

Cooperl a bien résisté en 2021

Malgré une conjoncture défavorable, la coopérative lamballaise a réalisé un résultat nettement positif en 2021. Elle s’inquiète fortement pour ses adhérents éleveurs de porcs qui subissent des pertes de trésorerie.

Emmanuel Commault, directeur général et Patrice Drillet, président du groupe Cooperl lors du point presse organisé jeudi 23 juin à la veille de l'assemblée générale de la coopérative.
© A. Puybasset

En 2021, les quelque 2950 éleveurs adhérents du groupe Cooperl ont produit 5,6 millions de porcs, un volume stable par rapport à l’année précédente. La coopérative Lamballaise a réalisé un chiffre d’affaires qui s’est maintenu à 2,5 milliards d’euros, tandis que le résultat s’est établi à 19,5 millions d’euros, contre 49 millions en 2020. Un recul qui s’explique par la conjoncture et la baisse de valorisation des pièces de viande, en particulier sur le marché chinois (35% de son chiffre d’affaires étant réalisé à l’export). « Cette baisse se ressent sur notre capacité d’autofinancement qui reste malgré cela tout à fait correcte », a souligné Emmanuel Commault, son directeur général lors d’un point presse ce jeudi 23 juin, à la veille de l’assemblée générale.

Sa préoccupation majeure porte en revanche sur la situation financière des éleveurs de porcs, pris en tenaille entre l’augmentation vertigineuse du coût des matières premières et un prix du porc insuffisamment élevé pour couvrir les coûts de production. « L’urgence est de les sauver », a appuyé Patrice Drillet, président du conseil d'administration de Cooperl. « La perte de trésorerie cumulée sur douze mois à mai 2022 pour un élevage moyen de 250 truies (100% achat aliment) est d’environ 100 000 euros. 80% des éleveurs perdent de l’argent. Les prochains mois vont être déterminants. Il faudrait atteindre un prix du porc d’au moins 2 euros pour refaire les trésoreries. »   

Préparant l’avenir, le groupe Cooperl poursuit par ailleurs son objectif d’entreprise « responsable » à travers sa démarche RSE. C’est pour lui aussi un moyen d’amener de la compétitivité à ses adhérents, à l’exemple du Porc Bien-Être (82% des éleveurs font du mâle entier), du Porc sans antibiotique (44% des éleveurs) et plus récemment de la démarche Envi de cultures sans pesticides (770 hectares). Une prochaine étape est d’aller vers la certification HVE.  

Les plus lus

<em class="placeholder">Steven Le Hir et son épouse Servane dans la nouvelle maternité de l’élevage repris en 2023 : « L’élevage de 341 truies est désormais entièrement autonome en places ...</em>
« J’ai restructuré mes deux sites porcins pour gagner en performances techniques »

Éleveur de porcs dans le Finistère, Steven Le Hir a repris un élevage naisseur-engraisseur partiel et transformé son premier…

<em class="placeholder">Stéphane Monfort, SCEA Porc Lanvaux (à gauche) et Loïc Havez, Danbred, adaptent l&#039;alimentation des cochettes pour augmenter la longévité des truies.</em>
« Je restreins la croissance de mes cochettes Danbred pour assurer une bonne longévité »

À la SCEA Porc Lanvaux, la croissance des cochettes Danbred est bridée pour ne pas dépasser un poids vif de 160 kilos à la…

<em class="placeholder">Romain Robert, EARL de la Barre : « le BRS nous fait gagner 25 hectares de plan d’épandage. »</em>
« Mon élevage de porcs est autonome avec 148 hectares de foncier»

Romain Robert s'est installé sur l'exploitation familiale porcine en reprenant un site d'élevage adossé à 80 hectares de SAU…

<em class="placeholder">Laurent Guglielmi, éleveur de porc et dirigeant des Cochonnailles du Haut-Bois à Bazoche-Gouet (Eure-et-Loir).</em>
« L’immunocastration des porcs valorise les pièces de découpe »

Pour Laurent Guglielmi, éleveur et charcutier, le taux élevé de maigre des porcs mâles immunocastrés permet une meilleure…

<em class="placeholder">Sébastien Méheust : « L’exportation de la fraction solide d’une partie des déjections des porcs charcutiers réduit le plan d’épandage de 31 hectares. »</em>
« Le raclage en V réduit ma surface d’épandage de mon élevage de porcs »

La création de 1 140 places d’engraissement sur raclage en V a permis à Sébastien Méheust de réduire de réduire la…

"Les derniers-nés des grandes portées de porcelets sont les plus fragiles"

Une étude démontre la vulnérabilité des derniers porcelets nés issus de portées hyperprolifiques.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)