Comment la filière porcine peut-elle répondre aux attentes sociétales
Des initiatives voient le jour dans la filière porcine pour prendre en compte les nouvelles attentes sociétales. Elles se basent essentiellement sur des solutions de bien-être animal et la création de bâtiments alternatifs.
Des initiatives voient le jour dans la filière porcine pour prendre en compte les nouvelles attentes sociétales. Elles se basent essentiellement sur des solutions de bien-être animal et la création de bâtiments alternatifs.
À la journée d’échanges organisée par l’Ifip sur le thème de la transition des élevages et des filières face aux nouvelles attentes sociétales, les experts qui analysent les habitudes des consommateurs français ont prévenu les éleveurs et responsables professionnels présents dans la salle : aujourd’hui, les attentes sociétales vis-à-vis des filières d’élevage évoluent. Les citoyens sont de plus en plus exigeants sur la manière d’élever les animaux de rente. Sans forcément adhérer aux thèses des antiviandes, beaucoup d’entre eux veulent que les conditions d’élevage évoluent. Un constat qu’il serait dangereux de ne pas prendre en compte.
Bien évidemment, la réponse aux demandes sociétales ne peut être uniforme, pour satisfaire des consommateurs qui n’ont pas le même pouvoir d’achat et la même exigence. Le plan de filière élaboré par Inaporc la structure en trois parties. Le socle de base consiste à étoffer le porc standard en enrichissant le cahier des charges « Le porc français » de critères de type RSE (1). Les filières sous signes officiels de qualité (bio, label rouge…) devront prendre de l’ampleur. Entre les deux, Inaporc envisage une nouvelle segmentation basée sur des critères différenciants (bien-être animal, environnement, qualité des produits…), sur la base d’une contractualisation multipartite entre les partenaires de la filière. Cette segmentation se traduit pour certains par la mise en place d’un plan de progrès permettant de prendre en compte les mesures existantes ou en projet dans les élevages. D’autres s’engagent dans des démarches collectives intergroupement pour mutualiser les savoir-faire afin d’aboutir à des modèles de production innovants. Les éleveurs les plus ambitieux envisagent une refonte totale de leur mode de production et la création de nouveaux modèles de bâtiments adaptés à la demande sociétale qui va bien plus loin que le bien-être : zéro antibiotique, localisation de la production, lien au sol renforcé, environnement préservé, production d’énergie… sans toutefois ignorer l’exigence de performances et les conditions de travail.
La réponse aux demandes sociétales ne peut être uniforme
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