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Calculer l’impact financier des troubles de la reproduction

Un simulateur permet de calculer l’évolution de la marge sur coût alimentaire en relation avec la variation de performances techniques de reproduction. En accès libre sur le web, cet indicateur économique a été développé par l’Ifip en collaboration avec Merial.

Les données observées n'ont jamais à ce jour été calculées avec cette précision.
Les données observées n'ont jamais à ce jour été calculées avec cette précision.
© C. Gérard

C’est le premier outil qui chiffre les conséquences des troubles de la reproduction sur la marge par truie pour un élevage donné, au vu de ses performances, et dans un contexte de prix variables. Il a été développé par l’Ifip avec l’appui de Merial, sur la base des données techniques et économiques des GTE et GTTT, bien entendu dans le contexte français. Isabelle Corrégé, vétérinaire à l’Ifip, l’a présenté au cours des dernières journées de l’AFMVP devant un auditoire convaincu par l’utilité de cet outil. Il permet en effet de discuter avec l’éleveur de retours sur investissements de la mise en place de mesures correctives, proposer des mesures adaptées et/ou informer l’éleveur sur les risques potentiels de troubles liés à la conduite.

Des données édifiantes jamais à ce jour calculées avec cette précision


On découvre ainsi que la perte d’une truie pleine en fin de gestation coûte près de 1000 euros, qu’une truie vide à l’échographie et remise ensuite à la reproduction coûte plus de 600 euros… (année 2012, aliment à 275 euros par tonne et prix perçu par l’éleveur de 1,614 euro par kilo de carcasse). Des données édifiantes car jamais à ce jour calculées avec cette précision.

Les écarts sont calculés par rapport à un objectif ou une référence nationale. Ils sont exprimés en marge par truie et par an lorsque seule la productivité est affectée, ou bien en différentiel de marge à l’échelle de l’élevage lorsque les troubles de la reproduction impactent le nombre de truie ou la démographie du troupeau.

« Notre modèle de calcul ne se veut pas exhaustif, puisque certains coûts ne sont pas pris en compte : temps de travail, charges en eau, impact des problèmes de reproduction sur les performances en engraissement liées à des surcharges… », prévient Isabelle Corrégé. « Mais ces calculs permettent toutefois de calculer le retour sur investissement d’une mesure envisagée et motiver les éleveurs à mettre en place des mesures préventives pour contrôler les pathologies, ou bien adapter la conduite d’élevage et la conception des bâtiments pour optimiser les résultats. »

Une faible fertilité en première portée coûte 28 000 € par an

 

Dans cet exemple, il s’agit d’un élevage naisseur-engraisseur de 400 truies connaissant des retours en chaleur des cochettes anormalement élevés, avec 80 % de cochettes pleines en première saillie. Ce qui conduit à un taux de réforme élevé des cochettes et un nombre trop élevé de truies âgées. Par rapport à la référence nationale, l’impact est de 104 porcelets de moins sevrés chaque année, des charges de renouvellement augmentées ainsi que des charges alimentaires sur cochettes plus élevées. L’ensemble conduit à une perte de marge annuelle de 28 000 euros pour cet élevage.

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