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Astuce d'éleveurs de porc : "Nous avons aménagé un local réfrigéré peu onéreux pour les animaux morts a l'extrémité d'un bâtiment"

Les associés du Gaec de la Grande Tremblais ont aménagé un local réfrigéré pour entreposer les animaux morts à l’extrémité du couloir d’un bâtiment de l’élevage. Son utilisation respecte les normes de biosécurité.

Gérer les animaux morts en attendant leur évacuation par la société d’équarrissage peut parfois devenir compliqué et chronophage quand les normes de biosécurité inhérente à la protection sanitaire des élevages sont mises en place. 

Les deux associés du Gaec de la Grande Tremblais à Bréal-sous-Montfort (Ille-et-Vilaine) ont trouvé une solution astucieuse pour leur simplifier le travail, tout en maintenant une biosécurité optimale à leur atelier de multiplication de 250 truies.

« Nous avons créé un local de stockage des animaux morts à l’extrémité du couloir central d’un bâtiment d’engraissement, explique Sébastien Thomas, l’un des deux associés du Gaec. Il se situe entre les portes d’accès des deux dernières salles et la porte du fond du couloir donnant vers la zone professionnelle (1). » Sa taille importante (3 m de long sur 2,50 m de large) permet d’entreposer facilement tous les animaux morts de la semaine avant leur transfert vers le bac d’équarrissage situé dans la zone publique, à l’extérieur du site d’exploitation.

Isolation renforcée

Pour séparer ce local de la zone d’élevage matérialisée par le couloir du bâtiment, les éleveurs ont construit un mur en panneau polypropylène et une porte, l’ensemble étant totalement étanche afin de ne pas perturber la ventilation en dépression du bâtiment. « Nous avions anticipé cet aménagement à la construction du bâtiment en installant deux caniveaux qui permettent de laver le local et d’évacuer l’eau sale. »

Un groupe froid (valeur 5 600 €) installé en hauteur permet de refroidir facilement la pièce à 8 °C. « Cette température suffit pour empêcher la décomposition des cadavres durant une semaine. Mais le groupe est dimensionné pour descendre si besoin à 3 °C. » Pour renforcer l’isolation, des panneaux polyuréthane de 5 cm d’épaisseur ont été installés sur les cloisons, le plafond et sous la dalle en béton qui constitue le sol et qui recouvre la gaine d’extraction centralisée (coût : 1 500 €).

À l’extérieur, un treuil électrique gérable par une télécommande (valeur 200 €) est fixé à une structure métallique pour tirer les cadavres lourds posés à même le sol. Les porcelets et les délivres sont entreposés dans un petit chariot.

Biosécurité stricte

L’utilisation du local réfrigéré suit un protocole rigoureux qui assure le maintien de la biosécurité de l’élevage et de ses animaux. Durant toute la phase d’entreposage des animaux morts, la porte donnant vers la zone professionnelle est fermée à clé. Les cadavres sont évacués vers le bac extérieur une fois par semaine avec un tracteur muni d’un godet. Le local est ensuite lavé et désinfecté.

Durant toute cette phase, l’accès vers l’intérieur du bâtiment est interdit. « Ce local nous a permis de diviser par trois les allers-retours du tracteur entre l’élevage et la zone publique, ce qui diminue d’autant les risques d’introduction d’un contaminant », argumente Sébastien Thomas. Avec également à la clé un gain de temps que l’éleveur estime à douze heures par an.

(1) Dans la zone professionnelle peuvent uniquement circuler les personnes et les véhicules autorisés (camions d’aliments, de livraison ou de ramassage d’animaux) se rendant dans le site d’exploitation.

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