Plantez des ruches, vous récolterez des melons
On savait que certaines villes fourmillaient de citadins. Désormais, il y a aussi des cités qui bourdonnent. Début décembre 2017, 17 communes ont reçu le label Apicité, décerné par l’Unaf, l’union nationale de l’apiculture française. Pour mériter cette reconnaissance, ces villes ont œuvré à la préservation des abeilles et ont sensibilisé les citoyens au respect de cet insecte utile.
Une gradation dans les actions menées classe les villes lauréates en trois catégories.
Dijon, Paris, Montberon, près de Toulouse, et Tarbes se voient dotées de trois abeilles dans l’échelle de notation, ce qui indique que leur démarche est jugée « exemplaire ».
Amiens, Clermont-Ferrand, Mèze, Thionville, Vitrolles, avec deux abeilles, ont une démarche « remarquable ».
Les autres communes, qui décrochent leur première abeille, ont une démarche « reconnue » par l’Unaf. Un encouragement à poursuivre les efforts en quelque sorte.
Le label est accordé pour deux ans. Les actions menées par les communes qui s’engagent vont de la suppression de l’usage des pesticides dans les espaces verts publics , la plantation de plantes mellifères qui attirent les insectes butineurs, ou la mise en place de programme pédagogique dans les écoles.
Le ministère de l’Environnement estime que 5,2 à 12 % de la valeur de la production végétale en France dépend d’une pollinisation par les insectes, ce qui représente entre 2,3 et 5,3 milliards d’euros. Les fruits et légumes, en particulier, sont très impactés si le « service pollinisation » n’est plus assuré. La production de melons, kiwis et autres pastèques peut être jusqu’à 90 % dépendante de l’action des petites bêtes volantes. De quoi convaincre de les laisser tranquilles et même de les aider à vivre.