Peut-on craindre une sécheresse qui affecterait les récoltes en 2020 ?
Après un automne très pluvieux, les agriculteurs sont confrontés à un printemps très sec. Des records de températures élevées ont été enregistrés en mai. Dans 26 départements de la moitié Est, la situation est déjà préoccupante. La crainte d’un été chaud qui affecterait les récoltes plane dans les campagnes. Le tour de la question au travers des articles parus dans les différentes revues de Réussir.
Après un automne très pluvieux, les agriculteurs sont confrontés à un printemps très sec. Des records de températures élevées ont été enregistrés en mai. Dans 26 départements de la moitié Est, la situation est déjà préoccupante. La crainte d’un été chaud qui affecterait les récoltes plane dans les campagnes. Le tour de la question au travers des articles parus dans les différentes revues de Réussir.
« Entendre tous les matins les commentaires de journalistes parisiens se désoler parce qu’il va tomber trois gouttes alors qu’une partie des agriculteurs français vit dans l’angoisse d’une nouvelle sécheresse a quelque chose d’indécent », lance François d’Alteroche, rédacteur en chef de Réussir Bovins Viande, dans un billet d’humeur en date du 30 avril. « Sans eau, rien ne pousse », rappelle-t-il, agacé, à ceux à qui cette évidence aurait échappé.
Pluies automnales, sécheresse printanière
Pourtant, quelques semaines auparavant, en sortie d’hiver, c’était l’excès d’eau qui venait perturber les programmes. Retard dans les semis de céréales, mise à l’herbe différée pour les animaux… Le printemps qui a suivi a été en revanche très sec. Et dans certaines régions, les agriculteurs sont déjà inquiets pour les futures récoltes.
« Surfaces de céréales d’hiver très basses, nombre d’épis réduit par l’excès de pluies automnales puis par la sécheresse printanière, et désormais températures échaudantes… » C’est ce qu’annonce Réussir Grandes Cultures dans un article du 9 juin. « La production française de blé tendre en 2020 s’annonce mauvaise, » poursuit la revue. « Elle pourrait être la deuxième plus mauvaise depuis plus de 10 ans après celle, calamiteuse, de 2016. »
Lire l’intégralité de l’article « Récolte 2020 : le spectre de 2016 plane au-dessus des blés français » dans Réussir Grandes Cultures
Douzième mois consécutif en France à être plus doux que la normale
La situation est préoccupante et Réussir Grandes Cultures avait déjà évoqué ce « potentiel de rendement affecté » le 19 mai.
Le 26 mai, la revue faisait le point sur les prévisions météo sur les trois mois de mai juin et juillet. « Vingt-six départements de la moitié Est devraient rapidement se trouver en situation de sécheresse, dont les Ardennes, la Marne, l’Aube, la Haute-Marne, la Meuse, la Meurthe-et-Moselle, le Haut-Rhin et le Bas-Rhin, l’Ain ou la Saône-et-Loire, » rapporte Réussir Grandes Cultures. Dès le 18 mai, les services de Météo France annonçaient des records de température au mois de mai, « le douzième mois consécutif en France à être plus doux que la normale ». Une telle série n’a encore jamais été observée en France, commente Réussir Grandes Cultures. « La précédente série la plus longue avait duré 10 mois, de septembre 2006 à juin 2007 », constate Météo France.
Lire l’intégralité de l’article « Météo : les cultures seront-elles confrontées à un été chaud ou très chaud ? » dans Réussir Grandes Cultures.
De la grêle en Provence le 18 mai
Il y a ce que l’on peut prévoir… Et ce qui n’était pas prévu. De la grêle un 18 mai, par exemple. C’est ce qui est arrivé cette année en Provence. L’épisode a touché les vignes de la région qui, pour certaines, ont enregistré 100 % de perte. Le département du Gard était en vigilance jeune pour risque d’orage mais les grêlons, dont certains allaient jusqu’à trois cm de diamètre, n’étaient pas prévus « même par nos stations météo, pourtant très précises », regrette Gilles Baude, œnologue du Cabinet Provence œnologie.
Lire l’intégralité de l’article « La grêle prend la Provence par surprise » dans Réussir Vigne
Bien gérer l'eau
Sur France Inter, l’émission « Le Téléphone sonne » du mardi 9 juin était consacré aussi au sujet de l’eau qui risque de manquer. « La sécheresse arrive, comment mieux gérer l’eau ? », c’est la question à laquelle devaient répondre les trois invités : Guillaume Choisy, directeur de l’agence de l’eau Adour Garonne, Joël Limousin, vice-président de la FNSEA, chargé de la gestion des risques climatiques et sanitaires, et Florence Denier-Pasquier, juriste pour l’association France Nature Environnement.