VIDEO - En Ariège, la prédation de l'ours lui a fait perdre 10% de son troupeau ovin
Franck, éleveur en Ariège, explique les implications de la prédation de l'ours sur la conduite de son troupeau de brebis transhumantes.
Franck, éleveur en Ariège, explique les implications de la prédation de l'ours sur la conduite de son troupeau de brebis transhumantes.
"La pression de prédation qui est exercée sur ces zones est proprement intenable" s'indigne Franck, éleveur de brebis en Ariège. Il explique que 90% de la population d'ours française est concentrée dans ce seul département. Cette situation est pour lui critique : l'année dernière 10% de son troupeau transhumant a été perdu à cause de l'ours, l'obligeant à déplacer son activité dans des zones pour l'instant exemptes d'ours.
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"C'est beaucoup plus complexe à organiser"
Changer sa zone de transhumance complique le travail de Franck, et lui demande beaucoup plus de temps. "Le bilan de la prédation de l'ours est difficilement quantifiable". Les pertes directes sont estimées à entre 900 et 1000 brebis par an en Ariège, mais viennent s'ajouter à cela les disparitions liées à la dispersion du troupeau, à la difficulté de retrouver les cadavres, ainsi que les pertes de rendement liées au stress des brebis. "Il y a aussi ce qui n'est pas quantifiable : le mal-être, le stress et les traumatismes subis par les bergers".