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Une pailleuse distributrice flotte dans la bergerie

Au-dessus de la bergerie du Gaec du Baylou, une machine suspendue et télécommandée simplifie le paillage et la distribution du fourrage et des concentrés.

Villefranche-d’Albigeois, dans le Tarn, est décidément une terre d’éleveurs qui savent s’équiper. Non loin du Gaec d’Abillac, le Gaec du Baylou a installé une pailleuse suspendue qui distribue le foin et la ration. Désireuse d’améliorer les conditions de travail, la famille Galinier a réfléchi en 2019 à moderniser la bergerie qui abrite près de 300 brebis Lacaune laitières. « Nous avons vu des pailleuses distributrices lors d'’n rallye bergerie et cela nous a inspirés pour aménager notre bâtiment », explique Anthony Galinier.

Une télécommande facile à prendre en main

L’entreprise Bories équipement a étudié la bergerie de 1984 et proposé son système Interface qui oriente la dérouleuse-pailleuse, la monte et la descend. L’ensemble est fixé à un monorail suspendu à la charpente métallique du bâtiment. La machine comprend donc une dérouleuse (de foin ou de paille) et un distributeur d’aliment. « C’est notre père qui l’utilise tous les jours », précise Anthony Galinier. Une première balle de foin de luzerne est déroulée le matin sur la table d’alimentation large de 1,40 m qui sépare les deux lots. Après avoir chargé la dérouleuse à l’aide du télescopique, Daniel Galinier pilote l’affouragement, télécommande à la main. Un deuxième passage dépose l’orge sur les fourrages à raison de 500 g par brebis. Une petite goulotte orientable en inox a été rajoutée pour distribuer précisément d’un côté ou de l’autre de la table d’alimentation. Quand les brebis ne sortent pas au pâturage, elles reçoivent une autre balle de foin de luzerne le midi. La machine tourne aussi le soir pour le paillage et pour étaler de nouveau une balle de foin de luzerne. « C’est rapide puisque cela ne met pas plus d’un quart d’heure par balle, décrit Anthony. Même si, à 60 ans, la technologie n’est pas ce qui passionne le plus mon père, il s’est vite habitué à la machine et sa télécommande.   Les membres du Gaec ou les stagiaires apprennent vite aussi le fonctionnement de la pailleuse suspendue.

Un mélange de concentrés suspendu

L’objectif de réduire la pénibilité des tâches d’alimentation et de paillage est bien rempli. Avant d’investir les 50 000 euros de la machine et des rails, le Gaec a hésité avec l’installation d’un tapis d’alimentation et d’un roulimètre, un distributeur de concentré sur le tapis. « Si cela simplifiait le nettoyage des mangeoires, ça ne résolvait pas le problème du paillage. On pensait notre bâtiment incompatible avec un système de pailleuse suspendue mais, finalement si. La charpente est assez haute et assez solide pour supporter les presque deux tonnes de la machine chargée. » La machine suspendue peut en effet supporter des balles d’enrubanné de 650 à 700 kilos et 150 kilos de céréales. Un bac peut accueillir 25 kilos de minéraux et un mélange avec du propylène-glycol ou des vitamines liquides est également possible.

Pouvoir survoler les aires paillées avec l’outil n’est pas un changement anodin. « Avant pour bien faire, il fallait être trois pour pailler, signale Ludovic Galinier. Il y avait des mangeoires un peu partout et les animaux à bloquer le temps du paillage. On avait tendance à enlever rapidement les box de naissance. » Également éleveurs de 700 chèvres, la famille Galinier envisage de remplacer l’automotrice à trois roues consacrée à cet atelier par une machine suspendue polyvalente. Cette machine ne manque décidément pas d’air !

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