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Une estive ovine collective au Puy Mary

Le syndicat mixte du Puy Mary, dans le Cantal, a mis en place des actions afin de soutenir l’agropastoralisme.

Le programme vise à favoriser une activité agricole mais il répond aussi à des enjeux touristiques et environnementaux. © Puy Mary/J. Couty
Le programme vise à favoriser une activité agricole mais il répond aussi à des enjeux touristiques et environnementaux.
© Puy Mary/J. Couty

Une estive ovine collective est en train de voir le jour au cœur du Puy Mary. Une initiative portée par le syndicat mixte chargé de gérer cet espace, labellisé Grand site de France. L’enjeu est double : préserver les paysages en les maintenant ouverts, mais aussi soutenir les agriculteurs et leur permettre de bénéficier de nouvelles zones de pâtures. « Nous avons voulu mettre en place cette action afin d’entretenir les espaces qui en ont grandement besoin. Si on ne fait rien, Dame Nature va reprendre ses droits et nous ne pourrons plus circuler et profiter de ces espaces. Nous souhaitions aussi aider les éleveurs cantaliens. Le Cantal est un territoire agricole », indique Philippe Fabre, président du syndicat mixte et maire de la commune de Mandailles-Saint-Julien.

Une bergère recrutée par le syndicat mixte

Concrètement, la structure intercommunale a contractualisé avec des propriétaires afin d’avoir une assise foncière suffisante (entre 150 et 200 ha cette année). Le syndicat mixte a également recruté une bergère ; il a aussi fait l’acquisition d’un chalet mobile. « Il y a aussi des clôtures ainsi que trois chiens de protection. » Le syndicat a également aidé à la création d’un groupement pastoral ; lequel est aujourd’hui composé de six éleveurs installés dans le Cantal. « Il fallait créer les conditions, humaines et sanitaires, pour que cette transhumance puisse se mettre en place. […] Il y a aussi le sujet de la prédation du loup, c’est une inquiétude. » Cette année, 580 brebis vont pâturer sur les crêtes du massif du Puy Mary ; à terme, l’estive pourrait accueillir jusqu’à 1 200 bêtes.

Le syndicat pourrait aller plus loin et accompagner également la création d’un label. « On pourrait aller vers une appellation “Agneau du Puy Mary”, comme cela existe ailleurs. Cela permettrait de valoriser le produit. »

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