Une charte pour prendre en compte les coûts de production
La charte « d’engagement pour une relance de la création de valeur et pour son équitable répartition au sein des filières agroalimentaires françaises » a été signée par l’ensemble des acteurs des filières agricoles, exceptés les consommateurs, le 14 novembre. Un « moment historique » pour le ministre de l’Agriculture qui fait suite aux conclusions du premier chantier des États généraux de l’alimentation. Les signataires de la charte s’engagent à « promouvoir une contractualisation prenant en compte les coûts de production des produits agricoles », « à respecter strictement le cadre législatif et réglementaire en vigueur et à venir en matière de seuil de revente à perte et de promotions », à « une meilleure transparence » dans les filières et à « renforcer le rôle des interprofessions en y participant pleinement ». Et surtout l’ensemble des signataires reconnaissent « les effets négatifs des dérives de la guerre des prix » et partagent, entre autres, l’« objectif » de « permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail par le paiement de prix justes ». Cependant, cette charte n’est pas une loi et aucune sanction n’est prévue en cas de non-respect. Mais, comme l’a précisé Christiane Lambert, « elle est un pas essentiel vers le pas suivant, qui est la loi ». Pour Jérémy Decerle, président des Jeunes agriculteurs, « cette charte redonne du sens au métier, de l’espoir. Mais nous ne serons satisfaits que lorsque l’argent sera revenu dans les cours de ferme. »