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Fromage de brebis et de chèvre
Une AOP exclusivement grecque pour la feta

Désormais, seule la Grèce peut produire de la feta, en respectant des spécifications strictes. Les producteurs de la région de Roquefort demandent au gouvernement français un recours à Luxembourg auprès de la Cour de Justice européenne.


A mi-octobre, la nouvelle est tombée : la Commission européenne a adopté un règlement qui octroie exclusivement à la Grèce l´Appellation d´Origine Protégée de la « feta ». Désormais seules certaines régions de la Grèce peuvent produire de la feta et en respectant des spécifications strictes (lait de chèvre ou de brebis) pour ce produit.
La Grèce produit 120 000 tonnes de feta et en exporte seulement 7000 tonnes en Europe. Il est vrai qu´elle rencontre la concurrence du Danemark qui en exporte 25 000 tonnes chaque année et celle de l´Allemagne qui produit, selon les années, 20 à 40 000 tonnes. Ces pays produisent de la feta au lait de vache.
Pour sa part, la France produit 10 000 tonnes de feta (80 % sont exportées) à partir de lait de brebis dans le Rayon de Roquefort.
Pour le président du Syndicat des Eleveurs de brebis, Jacques Bernat : "Il s´agit d´une perte économique conséquente qui concerne l´ensemble des producteurs. La fabrication de feta représente 25 % des litrages".

Les éleveurs et industriels du bassin de Roquefort veulent sensibiliser le gouvernement français
Afin de répondre à cet enregistrement de l´AOP feta par la Commission européenne, les éleveurs et les industriels du bassin laitier de Roquefort désirent sensibiliser l´opinion. "Nous demandons au gouvernement français d´intervenir pour exercer un recours à Luxembourg auprès du tribunal de première instance de la Cour de Justice européenne" souligne Jacques Bernat. Un tel recours doit s´exercer dans les deux mois suivant la décision prise par la Commission européenne.
Pour l´heure, le règlement concernant l´AOP précise que les producteurs des autres Etats membres ou ceux ne respectant par les spécifications de l´AOP disposent d´une période maximale de cinq ans pour modifier la dénomination de leur fromage ou pour en arrêter toute production. En France, la solution d´un changement de dénomination pourrait être retenue.

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