Aller au contenu principal

Une 20e édition réussie pour le carrefour génétique ovin

À Bellac, le 17 mai dernier, le carrefour génétique ovin de printemps a fêté sa 20e édition. À cette occasion, 350 béliers ont été présentés et les élèves du CS ovin du CFPA de Limoges se sont affrontés lors d’un challenge.

« Je déclare ouverte la 20e foire ovine de Bellac. Bonne transaction à tous ! » C’est sous la pluie que Michel Maisonnier, président du Carrefour génétique ovin de Bellac (Haute-Vienne), a lancé les festivités printanières. Pour protéger les 350 béliers et les 35 sélectionneurs présents, de grandes bâches avaient été installées. Les éleveurs venus de toute la France se sont abrités sous les arbres afin d’observer les reproducteurs à l’abri. Tous semblent heureux de se retrouver pour cette première vente de l’année à Bellac. Xavier Marie est venu présenter 10 béliers Texel. Pour lui, les affaires commencent bien puisque seulement 45 minutes après le début officiel de la foire, il a déjà vendu un bélier et est en discussion avec d’autres acheteurs.

Les meilleurs béliers pour la foire de printemps

Ici, les ventes se font en direct entre vendeurs et acheteurs qui se mettent d’accord sur le prix. Michel Marion, lui, est venu de la Nièvre pour vendre ses 20 béliers charollais. Il aime venir ici "surtout pour la foire de mai car c’est généralement à ce moment-là que les meilleurs béliers sont vendus. Les vendeurs y sont plus tatillons sur la génétique des parents que lors de la foire de septembre ». À 10 h 30, il avait déjà vendu une quinzaine de béliers pour environ 530 euros par animal. Quelques jours avant la foire, les acheteurs potentiels avaient reçu un catalogue présentant les béliers à vendre afin de pouvoir commencer à faire leur choix. Pour fêter cette 20e édition de la foire ovine de Bellac de printemps, l’organisation avait mis en place un événement un peu particulier : chaque acheteur de bélier était automatiquement amené à participer à une tombola lui donnant le droit, si son numéro était tiré au sort, à un chèque d’une centaine d’euros. Dans un coin de la foire, c’est une autre une animation qui semble attirer les curieux : des jeunes font une démonstration de tonte. En plus de la vente de reproducteurs, un challenge ovin se déroule pour la quatrième fois sur la foire.

Un challenge ovin pour mettre en valeur les élèves

Pour Franck Dudognon, formateur au CS ovin du CFPPA Les Vaseix Bellac, « c’est une bonne manière de clôturer une formation et aussi de présenter les jeunes diplômés à de potentiels employeurs en mettant en valeur les apprenants ». Pour leur dernier jour de formation, les élèves du CS ovin se sont affrontés par équipe dans des épreuves autour de la préparation des béliers à la période de lutte. Au programme, tonte (en collaboration avec l’Association pour le mondial de tonte de mouton), parage, inoculation de bolus d’oligo-éléments, administration de vitamines et d’anti-parasitaires et enfin présentation des béliers en décrivant leurs caractéristiques génétiques, leur état, leur généalogie et leur potentiel de reproduction. Toute la matinée, les équipes se sont donc affrontées. Sur l’épreuve de tonte notamment, les curieux semblaient impressionnés par les compétiteurs. En effet, il y a un an, ces jeunes n’avaient jamais touché une tondeuse et le travail semblait être fait très correctement. À chaque épreuve, les participants ont été notés par leurs formateurs, Franck Dudognon et Charles Robuchon, qui semblaient fiers de leurs élèves. Le dernier élève qui n’avait pas encore d’offre d’emploi pour la suite a d’ailleurs été approché par un éleveur à cette occasion.

Les plus lus

Maxime Taupin
« On a beaucoup diversifié, j’ai besoin de revenir au métier d’éleveur ovin »
Maxime Taupin est en Gaec avec ses parents sur une exploitation multi-ateliers, entre troupe ovine, grandes cultures, vente…
Agneaux à l'engraissement en Afrique du Sud
De l’intérêt des levures dans la ration des brebis et des agneaux
Le fabricant de levures Lallemand présentait une série d’études confirmant l’intérêt de l’ajout de levures vivantes dans la…
Guillaume Maman
« J’ai créé un atelier ovin complémentaire des grandes cultures avec un minimum d’investissement »
Dans le nord-est de l’Aube, Guillaume Maman a repris l’exploitation familiale orientée grandes cultures et a créé un atelier ovin…
Manon Fleuroux élève un troupeau de 60 brebis
« Nous devons nous réapproprier la mort de nos animaux »
Manon Fleuroux élève un troupeau de 60 brebis à Montréal dans l’Aude et est engagée dans la création d’un abattoir mobile. Suivie…
Samuel Bulot, président de l’Institut de l’élevage.
« L’Institut de l’élevage doit venir dans les cours des fermes »
Samuel Bulot a été élu président de l’Institut de l’élevage le 13 juin. Éleveur laitier bio en Côte-d’Or, il mesure l’…
Laurent Loury, sélectionneur ovin
"A cause de la FCO, je vais manquer d’agneaux, de brebis et mes reproductrices sont bloquées sur ma ferme"
Laurent Loury est sélectionneur de brebis Ile de France dans l'Oise. Son troupeau est contaminé par la FCO3, les pertes animales…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre