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Chien de troupeau
Un athlète à garder en pleine forme

Petite revue des maladies à surveiller pour cet aide au troupeau à quatre pattes, celles qui n’engagent que la santé du chien et celles qui mettent en cause à la fois le chien et le troupeau.

© lgeffroy
Les maladies contagieuses les plus graves chez le chien sont la maladie de carré (troubles nerveux), l’hépatite de Rubarth qui atteint le foie, la parvovirose (diarrhée violente) et la leptospirose (atteinte des reins). Ces maladies sont courantes en France et évoluent à bas bruit. Elles peuvent être mortelles, surtout pour le chiot. Pour protéger son chien, rien ne vaut la vaccination. En fonction des régions et des conditions de vie de l’animal, il est également possible de le vacciner contre la rage, la piroplasmose, la toux de chenil et la leishmaniose. Mieux vaut en parler à son vétérinaire pour mettre au point la prévention la plus adaptée.

UN COEUR TRÈS SOLLICITÉ

La vaccination peut se faire dès l’âge de deux mois. Il y a ensuite un rappel un mois plus tard puis chaque année.A l’occasion de cette visite, un bilan complet sera effectué. En effet, le chien de troupeau doit être considéré comme un athlète de haut niveau. Il court beaucoup, alterne les sprints et les arrêts et le plus souvent, il vit dehors. Son coeur est très sollicité. La plupart des races spécialisées ont de bonnes aptitudes,mais leurs conditions de vie rend leur vie souvent plus courte. L’espérance de vie d’un border collie au travail est d’environ huit ans.
Pour qu’il vive le plus vieux possible, il est important de lui ménager des temps de repos, notamment en plein été où son activité physique le prédispose aux coups de chaleur. L’alimentation et l’abreuvement sont très importants : l’accès aux points d’eau n’est pas toujours facile, il faut parfois faire une pause et laisser le chien aller boire au ruisseau ou à l’abreuvoir.
L’aliment mis à disposition du chien de travail est un aliment plus riche en graisse et en protéine que celui d’un chien de loisir. Attention toutefois aux périodes d’inactivité. Lorsque le chien est peu utilisé, en convalescence ou à la retraite, il faut adapter son alimentation au risque de le voir devenir obèse. Ce peut être des croquettes type chien actif ou chien d’extérieur ou un aliment « maison ».
Dans ce cas, les carcasses de brebis et les déchets de tables ne sont pas un aliment adapté. L’oignon par exemple est toxique. Dans les carcasses de brebis ou d’agneaux peuvent se loger des pathogènes responsables de lourdes pertes économiques: les tænias. Petites boules d’eau dans la viande et les abats, la larve de tænia va se développer dans l’intestin du chien en provoquant un léger amaigrissement et une augmentation de l’appétit. Le chien en déféquant à proximité des agneaux va alors contaminer tout un lot en provoquant des saisies pour «échinococcose».

VERMIFUGER DEUX FOIS PAR AN

Les parasitoses sont incurables chez l’agneau, mais facilement évitables chez le chien. Un vermifuge efficace contre le tænia — à base de praziquantel — effectué au moins deux fois par an permet d’éviter tout problème. Il existe de nombreux vermifuges polyvalents adaptés au chien, il est plus judicieux de les utiliser.
Même si certains sont proches des traitements agneaux, ils n’ont pas les même dosages ni les mêmes excipients. Au mieux, ils seront inefficaces, au pire il y a un risque de toxicité (par exemple, l’ivermectine tue la plupart des colley et des croisés colley).
Les parasites externes doivent aussi être traités. Un chien couvert de puces est plus nerveux et moins enclin à travailler, sans compter les maladies transmises par les tiques et les puces qui peuvent être handicapantes voire mortelles. Collier, pipette, spray, le mode de traitement est à raisonner en fonction du type de parasite et de la durée de protection souhaitée.Autre parasite externe: la gale. C’est une maladie très problématique en élevage ovin. Par chance ce n’est pas le même acarien qui est responsable de la gale du chien et du renard et celle du mouton.
Par contre l’acarien peut survivre dans les poils du chien qui peut alors le transporter d’un élevage à l’autre. Le chien devient alors vecteur de maladie. C’est le cas également des maladies abortives où le chien peut aller voler une délivre dans un pré voisin et la manger tranquillement dans la bergerie en apportant par la même occasion les germes d’avortements.
Un chien de troupeau ne doit pas divaguer. Il existe des solutions pour l’éviter, la plupart tiennent à l’éducation qu’il reçoit. La castration n’est pas la solution idéale, si elle permet d’éviter les chaleurs et les fugues reproductrices, elle n’a aucun effet sur les fugues comportementales.

RATION JOURNALIÈRE

Une alimentation adaptée à son âge et à son activité
- Pour un chien de travail de 16 kg, 850 g d’aliment, soit 1 060 Kcal, à repartir en deux repas :
- 280 g de viande mi-grasse crue ou bouillie (ex : steak haché 15 %) ; 310 g de riz classique très cuit ; 270 g de légumes (haricots verts, carottes, poireaux) ; 1 cuillère à café de levure sèche ; 1 cuillère à café d’huile de tournesol ; 1 cuillère à café de complément calcique.

- Pour un chien à l’entretien, on utilisera de la viande maigre (poulet, poisson, steak haché 5 %).

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