Trois pistes pour les agneaux Lacaune
Une étude propose que les agneaux de race laitière soient mieux valorisés par l’export, les produits élaborés ou la restauration hors domicile.
L’analyse commandée par FranceAgriMer au cabinet Blezat Consulting et à Abcis montre que le développement d’une filière de produits élaborés à partir d’agneaux Lacaune est possible. L’étude cite notamment trois débouchés pour développer cette filière viande : l’export, les produits élaborés et la restauration hors domicile. Pour l’export, « les potentialités existent mais la concurrence australienne est très efficace ». Au-delà des solutions ponctuelles de dégagement, des pistes sont à explorer vers l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et la Jordanie mais, dans tous les cas, il est nécessaire d’être « particulièrement compétitif sur le prix ». En Arabie saoudite, les prix tournent autour de 4,8 à 6,8 € kg carcasse et cette destination n’est pas privilégiée du fait des contraintes administratives. Aux Émirats arabes unis, les prix sont encore plus bas, de l’ordre de 4,5 à 5,4 €/kg. La Jordanie importe déjà beaucoup d’agneaux français, mais les prix, là encore, sont plutôt bas : 5,1 à 5,8 €/kg c.
Développer des formes pratiques, surgelées, hachées ou précuites
Du côté de la restauration hors domicile, les points de vue sont mitigés car le prix reste un facteur déterminant, même si l’origine France devient un critère de choix de plus en plus prégnant. Il s’agit aussi d’élaborer des produits viande plus pratiques, ce qui nécessite de la recherche et du développement. Par exemple, au-delà des découpes classiques, la place du haché d’agneau pourrait se développer comme au Royaume-Uni où il représente 10 % des volumes. De même, il pourrait y avoir une place pour de l’agneau français surgelé développé conjointement par l’amont et l’aval. Des opérateurs pourraient aussi renforcer l’offre d’agneau prêt à cuire, précuit ou sous-forme de plats cuisinés. Dans tous les cas, ces agneaux de race Lacaune, issus du troupeau laitier, ont l’avantage d’offrir un tarif de 8 à 15 % moins cher que l’agneau français moyen. Ils représentaient près de 23 % de la production d’agneau française en 2016 et 15 % des abattages en 2014.