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Transmission et installation au cœur de la session ovine des JA

Portée par un département différent chaque année, la session ovine 2017 a été accueillie par les Jeunes agriculteurs de la Haute-Vienne à Magnac-Laval. Elle a rassemblé une trentaine de jeunes agriculteurs.

Pour le réseau des Jeunes agriculteurs (JA), la session ovine nationale est un temps fort. Du 10 au 12 janvier, une trentaine d’éleveurs ovins de toute la France se sont rassemblés à Magnac-Laval (Haute-Vienne) afin de s’informer, débattre et avancer sur le dossier ovin. Jean-François Dubaud, le responsable du dossier ovin à JA 87, se dit "satisfait du nombre d’agriculteurs rassemblés et du travail qui a été effectué lors de cette session". Les JA présents ont activement participé aux travaux portant sur l’installation en filière ovine, la valorisation de la viande d’agneau et la relance de la consommation. Ce travail a permis de tracer le carnet de route du groupe ovin pour 2017. Pour Jean-François Dubaud, les échanges ont été facilités par " une ambiance conviviale et agréable". Le point fort de ces journées portant sur la favorisation d’installation en filière ovine. Le renouvellement des générations et l’installation en élevage ovin sont en effet un enjeu majeur pour la filière suite à la crise des années 2000. Les JA ont pour but de faire émerger des idées, de trouver des outils innovants destinés à relancer l’installation. Un atelier permettant de relever les freins à l’installation ovine a ainsi été réalisé. De nombreux freins ont été soulevés ainsi que des solutions dont la mise en œuvre sera étudiée lors des prochains groupes nationaux. Pour Jean-François Rabaud, il faut en effet " trouver des leviers d’action pour faciliter l’installation et la transmission en préparant correctement les cédants mais aussi en travaillant sur les freins fonciers et financiers".

Au cours de son intervention, la chambre d’agriculture de la Haute-Vienne a présenté différentes actions remarquables conduites sur le département en matière d’installation et de transmission. Ces démarches innovantes ont été illustrées par plusieurs témoignages. Daniel Maître, le maire de la commune de Lussac-les-Eglises, a fait appel à la chambre d’agriculture 87 pour trouver des repreneurs de l’exploitation municipale. Suite cette action, un éleveur ovin s’est installé sur l’exploitation. Maryse Cochet a, quant à elle, réalisé un audit cédant avant de transmettre son exploitation ovine. Ces actions innovantes ont interpellé les JA présents car elles ne sont pas menées dans tous les départements alors qu’elles peuvent être des solutions efficaces pour contribuer au renouvellement des générations.

Trouver des leviers pour valoriser la viande

Un autre pôle de travail important pour cette session a été la "valorisation de la viande d’agneau auprès des consommateurs en trouvant des processus permettant de faciliter sa consommation". Le traiteur présent pour le repas de gala a, par exemple, préparé des burgers d’agneau à partir de haché d’agneau. Une opération réussie puisque ces "burgers sont partis comme des petits pains et le traiteur a trouvé que c’était une bonne manière de valoriser des morceaux d’agneau comme le collier".

Les Jeunes agriculteurs se sont aussi penchés sur les sujets d’actualités. FCO, Schlamenberg et prédation ont fait partie des thèmes abordés. Si la présence du loup n’est pas encore un sujet d’actualité en Haute-Vienne, elle est au cœur des discussions dans beaucoup de départements français. Ainsi, la gestion du loup post 2020 (outils de protection, gestion de la colonisation de nouveaux territoires, etc.) suscite de nombreuses craintes au sein du réseau, surtout en ce qui concerne l’indemnisation des dégâts causés par l’animal. Si, médiatiquement, le loup est mis en avant pour l’aspect écologique, les conséquences économiques pour l’élevage et le budget agricole sont rarement mis en avant. La session ovine s’est terminée sur la ferme expérimentale du Mourier. Les participants venus des Hautes-Alpes, des Hautes-Pyrénées, des Deux-Sèvres ou encore de Lozère en avaient souvent entendu parler. Denis Gaultier et Laurence Sagot ont accueilli les participants et leur ont fait visiter le Ciirpo et leur ont permis de mieux connaître les expériences de conduite d’élevage qui y sont menées.

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