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Stabilité des taux de vaccination en élevage ovin

Près d’un tiers des ovins sont vaccinés contre l’entérotoxémie en 2020 selon l’observatoire de la vaccination piloté par le SIMV. Détails par maladie.

7,3 millions d'ovins sont potentiellement concernés par la vaccination en France selon le SIMV, et les taux varient fortement d’une maladie à l’autre.
7,3 millions d'ovins sont potentiellement concernés par la vaccination en France selon le SIMV, et les taux varient fortement d’une maladie à l’autre.
© Archives Pâtre

« Chez les ovins, les taux de couverture vaccinale évoluent peu, et restent très liés aux épisodes de maladies dans les cheptels », constate le SIMV (1) dans la mise à jour 2020 de son observatoire de la vaccination créé en 2019. 7,3 millions d’ovins au total sont potentiellement concernés en France selon le syndicat, et les taux de vaccination varient fortement d’une maladie à l’autre. « L’objectif de ce travail de synthèse est de consolider et suivre les informations sur les taux de vaccination des animaux afin de répondre aux attentes des interlocuteurs de la santé animale en matière de santé publique et de lutte contre l’antibiorésistance. Nous avons à cœur de sensibiliser les parties prenantes de la santé animale et vétérinaire sur la nécessité de vacciner », explique le SIMV.

Sur les différents vaccins disponibles et représentés au sein du SIMV, la vaccination contre l’entérotoxémie concerne l’ensemble des mères et des agneaux, en lait et en viande, avec un taux de couverture de 27 %, en légère baisse par rapport aux années précédentes.

Pour certains vaccins, des différences régionales marquées sont observées. C’est le cas des pathologies respiratoires (pasteurelle), qui font globalement moins l’objet de vaccination (5 % des mères et agneaux) et concernent surtout l’élevage en bergerie, principalement dans le bassin Roquefort. Le vaccin contre la toxoplasmose, avec un taux stable à 13 %, est plus fréquemment utilisé dans les zones à plus forte densité d’élevage, et en présence de chats notamment. Le taux de vaccination contre l’entérite néonatale, est extrêmement faible, avec 3 % des brebis mères concernées.

Concernant plus spécifiquement les agnelles, le vaccin contre la chlamydiose, principale cause des avortements en ovins, est administré à 31 % d’entre elles. « La vaccination doit être pratiquée dans un contexte épidémiologique où la cause a été bien investiguée (protocole Oscar après diagnostic de troupeau) », rappelle le SIMV à ce sujet.

La vaccination pour lutter contre l’ecthyma est appliquée à 11 % des brebis mères, avec des contaminations plus importantes dans les troupeaux laitiers car la transmission peut également se faire via les faisceaux trayeurs.

La présence de salmonelle est plutôt liée à la localisation et aux conditions climatiques précise le SIMV. « Suite à l’été pluvieux que nous avons connu en 2021, il sera intéressant de regarder quelle stratégie vaccinale a été appliquée par les éleveurs », explique le syndicat.

Enfin sur le piétin, la maladie fait l’objet d’une action de lutte concertée dans le cadre du plan Écoantibio et 7 % des ovins sont vaccinés. « Un taux très faible, constate le SIMV, notamment comparé au Royaume-Uni, qui a instauré un plan de lutte national avec des mesures comme la vaccination. »

(1) Syndicat de l’industrie du médicament et diagnostic vétérinaire

Méthode

L’observatoire national de la vaccination des animaux travaille sur la base d’un panel composé de tous les adhérents du SIMV et a compilé les données de ventes de vaccins sur le marché français pour les années 2017 à 2020. Chaque adhérent a défini à partir de ses volumes de doses commercialisées pour chaque maladie le nombre d’animaux vaccinés. Puis le groupe de travail du SIMV a cumulé les chiffres fournis, tout en effectuant un rapprochement entre le nombre d’animaux vaccinés et le nombre d’animaux recensés en France selon les sources 2017 Facco, Agreste, BDNI (base de données nationale d’identification animale).

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