Royaume-Uni Des abattages pénalisés par la météo
flèche Sud-Est
Les conditions climatiques extrêmes, qui affectent le pays depuis le début de l’année, pèsent sur la production britannique. L’hiver froid et humide a en effet été à l’origine d’une mortalité élevée au moment des agnelages, conduisant à un recul important du nombre d’agneaux disponibles pour la nouvelle saison (démarrage des sorties en avril). Le climat rigoureux a également décalé et ralenti le début de la pousse de l’herbe au printemps, qui a ensuite été stoppée par la sécheresse estivale, ce qui complique la finition de ces agneaux. En forte chute depuis le mois d’avril, les abattages d’agneaux britanniques ont ainsi de nouveau reculé de 3 % en juillet, à un million de têtes. Le manque d’herbe contraint les éleveurs à puiser dans leurs stocks de fourrages (alors qu’ils devraient être en train de les constituer), et réduit les quantités de foin et d’ensilage disponibles pour nourrir les troupeaux à l’automne et cet hiver, ce qui pourrait peser sur le cheptel britannique.
flèche Nord-Est
Nouvelle-Zélande Envolée des prix à la production
La croissance de la demande mondiale, et notamment chinoise, soutient les prix à la production en Nouvelle-Zélande. La Chine manque en effet de viande ovine et a fortement accru ses importations cette année. Bien que globalement stables (à 309 100 tonnes équivalent carcasse - téc - en cumul sur les 7 premiers mois de l’année), les exportations néo-zélandaises de viande ovine ont ainsi grimpé de 14 % à destination du marché chinois (à 121 000 téc sur 7 mois). Dopé par ce dynamisme, le prix à la production de l’agneau néo-zélandais atteint des sommets : à 7,9 NZ$/kg de carcasse fin août (soit environ 4 €/kg de carcasse), il était supérieur de 50 % à sa valeur de l’année précédente. Face à ce prix très incitatif, les éleveurs néo-zélandais abattent davantage d’agneaux, ce qui soutient temporairement les exports mais pourrait pénaliser à terme le cheptel.
flèche Nord-Est
France Le cours de l’agneau repart à la hausse
Après avoir oscillé, pendant plus de trois mois, entre 6,25 et 6,30 €/kg de carcasse, le cours moyen de l’agneau lourd français est reparti à la hausse en août. Bien que limitée en volume, nombre de consommateurs étant à l’étranger pour les vacances, la fête de l’Aïd (semaine du 21 août) aurait en effet eu un effet favorable sur les prix. La vague de chaleur estivale a toutefois limité la consommation de viande ovine, déjà morose, ce qui pèse sur les cours. À 6,38 €/kg de carcasse fin août, le prix moyen pondéré des régions calculé par FranceAgriMer restait ainsi inférieur de sept centimes (-1 %) à ses valeurs de 2017 et 2016.