Aller au contenu principal

Réenchanter l’élevage ovin à la ferme de Saint-Pouange

L’exploitation du lycée agricole de Saint-Pouange dispose d’un atelier de 650 brebis allaitantes. Outre ses intérêts agronomiques et économiques, cette production contribue à promouvoir l’élevage ovin dans le département de l’Aube.

vue aérienne du lycée agricole de St Pouange
L’élevage ovin a toujours tenu sa place sur la ferme de la Borde du lycée Charles Baltet de Saint-Pouange.
© S. Bonnessoeur

L’élevage ovin a toujours fait partie de la ferme de la Borde du lycée Charles Baltet de Saint-Pouange, dans l’Aube. Chaque année, 650 brebis de la race Romane y sont élevées et environ 1 300 agneaux commercialisés sous la marque Agneau de l’Aube. Reconnue pour sa génétique, la ferme du lycée produit également des animaux certifiés et destinés à la reproduction.

À l’extérieur toute l’année, hormis pendant les trois périodes d’agnelage, 150 brebis pâturent des prairies, des couverts d’interculture et des colzas. Cette pratique est vertueuse : elle favorise l’enracinement des crucifères et, faute de désherbage chimique, peut apporter une solution pour nettoyer les prairies permanentes infestées d’adventices.

De l’écopâturage de proximité

« C’est une démarche originale d’écopâturage de proximité, indique avec fierté Stephen Bonnessoeur, directeur de l’Eplefpa Campus Terres de l’Aube. Elle nécessite toutefois une petite transhumance et l’installation de clôtures pour lesquelles nous avons besoin de main-d’œuvre. »

Brebis au pâturage
Un quart des brebis de la ferme vivent toute l’année à l’extérieur et pâturent des prairies, des couverts d’interculture et du colza. © S. Bonnessoeur
Cet atelier ovin est actuellement géré par la directrice de l’exploitation Laetitia Clavel et une salariée. Une embauche supplémentaire est en cours. « Cette main-d’œuvre est précieuse et essentielle dans la transmission des gestes techniques aux élèves », souligne Stephen Bonnessoeur.

Des projets pour soutenir l’élevage

Le lycée agricole de Saint-Pouange fait partie des exploitations pilotes du plan Ambition éleveurs (2024-2027), lancé et soutenu par la Région Grand Est. « Les enjeux autour de ce programme sont considérables, prévient Stephen Bonnessoeur. Ils consistent à redonner de l’attractivité à l’élevage et à tout mettre en œuvre pour sauvegarder le système de polyculture-élevage. »

Autre projet en cours pour l’établissement, la construction, en un lieu unique, d’une nouvelle bergerie et d’une contention moderne. Montant de l’investissement : 2,7 millions d’euros cofinançables par le conseil régional au titre du programme Lycées agricoles 2030. Cette construction servira de support expérimental et de modèle économique, transposable sur les exploitations. Sa conception est prévue pour améliorer l’efficience du travail, réduire la pénibilité des tâches et favoriser le bien-être animal et humain.

Pour le directeur du Campus Terres de l’Aube, « ce projet, puissant et rassurant, montre que des perspectives encourageantes existent ». Et de poursuivre : « Toutes ces réflexions globales autour de la durabilité et de la rentabilité économique des exploitations font partie de notre enseignement. Elles contribuent à réenchanter l’élevage. »

Rédaction Réussir

Les plus lus

Agneaux à l'engraissement en Afrique du Sud
De l’intérêt des levures dans la ration des brebis et des agneaux
Le fabricant de levures Lallemand présentait une série d’études confirmant l’intérêt de l’ajout de levures vivantes dans la…
<em class="placeholder">Mathilde Poulet</em>
« Je travaille comme technico-commerciale avant de m’installer en élevage ovin »
Prendre son temps pour construire un projet viable et profiter de l’expérience du terrain en amont, voilà les objectifs de…
<em class="placeholder">Florent et Charles Souyris et Philippe Galtier, Gaec de Cuzomes</em>
Aveyron - « Nous avons investi pour travailler 35 heures par semaine dans notre élevage ovin »
Dans l’Aveyron, les trois associés du Gaec de Cuzomes montrent comment ils ont optimisé la productivité du travail et la…
Manon Fleuroux élève un troupeau de 60 brebis
« Nous devons nous réapproprier la mort de nos animaux »
Manon Fleuroux élève un troupeau de 60 brebis à Montréal dans l’Aude et est engagée dans la création d’un abattoir mobile. Suivie…
Samuel Bulot, président de l’Institut de l’élevage.
« L’Institut de l’élevage doit venir dans les cours des fermes »
Samuel Bulot a été élu président de l’Institut de l’élevage le 13 juin. Éleveur laitier bio en Côte-d’Or, il mesure l’…
Ludovic Gilbert et Théo Haller
"Reprendre la ferme de papy, du rêve à la réalité"
Depuis son enfance, Théo Haller a rêvé de reprendre l’exploitation de son grand-père maternel décédé lorsqu’il avait dix ans,…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre