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Quels changements va-t-il y avoir dans la génétique avec le nouveau règlement zootechnique ?

Jean-Luc Chauvel, président de Races de France © B. Morel
Jean-Luc Chauvel, président de Races de France
© B. Morel

"Le nouveau règlement zootechnique devra être appliqué à partir du 1er novembre 2018 par tous les États membres de l’Union européenne, de la même manière. Il concerne la partie amont de la génétique, c’est-à-dire la tenue des livres généalogiques, le calcul de l’index et le contrôle de performances. Toute la partie diffusion, insémination, etc. n’apparaît pas dans ce texte. Ce règlement est plutôt bienvenu car il va nous permettre de remettre à plat notre organisation. Je peux néanmoins déjà rassurer les éleveurs sélectionneurs, il ne va pas y avoir de gros changements pour eux dans leur travail. Ils travailleront en contractualisation avec peut-être d’autres partenaires que ceux historiquement présents sur leur territoire, il y aura éventuellement une tarification différente, mais tout cela a peu d’impact. Pour les organismes de sélection, l’intérêt est déjà plus important, puisque le contrôle de performances et le calcul de l’index sont des missions qui leur reviennent. Aujourd’hui, ce sont les chambres d’agriculture ou d’autres organismes qui se chargent du contrôle de performances, demain cela sera effectué par l’OS de la race en question. En théorie, cela peut entraîner des situations compliquées, avec des zones blanches où les éleveurs se retrouveraient isolés, mais, en pratique, c’est la priorité absolue de Races de France d’éviter l’apparition de ce type de problème.

Tout éleveur doit avoir accès à l’évaluation de son cheptel et à l’offre génétique

Cet accès à la génétique est d’ailleurs un droit de l’éleveur qui est confirmé dans le règlement zootechnique et nous travaillons avec l’État pour trouver les moyens législatifs et financiers pour garantir cet accès. Nous considérons que le conseil génétique, le conseil de gestion de troupeau et le conseil de suivi d’exploitation devraient être regroupés au sein d’un service global, c’est pourquoi nous avons besoin de collaborer avec nos collègues des OPA telles que les chambres d’agriculture, les OS, les organisations de producteurs, les GDS, les centres de gestion, etc. En fait, le changement porte sur le décloisonnement des activités, une mise en commun des connaissances et des savoir-faire et ça ne peut être que bénéfique pour la production ovine."

« Une nouvelle organisation se met en place »

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