Quelles sont les pistes pour regagner durablement du prix ?

« Il n’y a pas de recettes miracles pour garder des prix élevés durablement. C’est un travail de longue haleine mais c’est nécessaire si l’on veut qu’il y ait encore des éleveurs ovins en France demain. Avec le groupe prix de la FNO que nous avons réactivé début 2017, nous avons commencé un tour de France des régions pour voir comment combiner l’offre de produits à la demande. Localement et au niveau national, nous voulons organiser la filière pour limiter les baisses de prix quand l’offre d’agneaux augmente. Nous sommes allés dans l’Aveyron en février, dans le Grand Ouest en septembre et nous voulons rencontrer les acteurs du Sud-Est, de Paca, et Nord-Grand-Est d’ici la fin de l’année.
Placer de l’agneau français en restauration collective
Dans une logique de l’offre et de la demande, nous devons développer la demande d’agneaux français. Cela passe par la promotion de l’agneau auprès des consommateurs mais aussi par la création d’une nouvelle offre et d’une nouvelle découpe plus adaptées aux jeunes consommateurs. Pour créer de la valeur, nous devons faire monter en gamme la totalité de l’offre ovine française. Nous voulons aussi placer de l’agneau français dans la restauration collective car nos compatriotes ont faim de produits français. Cela permettrait aussi de stabiliser les prix quand l’offre d’agneaux est temporairement importante. Il y a désormais davantage de facilités pour engager des appels d’offres avec des produits locaux. À nous de voir comment accompagner les initiatives locales. »