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Quelles solutions pour sécuriser sa ressource en eau pour sa troupe ovine ?

Besoins, origines, réglementations, de pluie ou de source… La gestion de la ressource en eau était au programme de la journée technique ovine de Paysat-Bas.

En premier lieu, il convient d’estimer ses besoins en eau. Landry Marsaud, de la chambre d’agriculture de la Haute-Loire, a rappelé que la consommation moyenne d’une brebis est de quatre litres par jour et de deux litres par agneau. Ces quantités dépendent du stade physiologique de l’animal, s’il est en lactation ou non, de son type d’alimentation (sèche ou humide), du degré d’humidité dans l’air, de la température extérieure ou de celle de l’eau qui doit, idéalement, se situer entre 8 et 14 °C.

La qualité bactériologique et chimique de l’eau doit aussi être prise en compte. Il est préconisé d’avoir un pH entre 6 et 7, une dureté (Ca-Mg) inférieure à 10 °C, un RH2 entre 22 et 28, une teneur en Chlore __SWYP_INC__ 0,1 ppm, absence de bactérie et d’odeur. « Il faut compter autour de 130 euros d’analyses par an », estime le technicien.

Le forage reste l’idéal mais est contraignant

En dehors du réseau d’eau potable qui répond à tous ces critères, les solutions alternatives se trouvent dans les forages ou la récupération des eaux pluviales.

Plus lourd et coûteux, le forage reste l’idéal, mais implique des démarches administratives — différentes selon la profondeur et le volume de prélèvement — et le respect des périmètres de protection. A minima, une margelle de 3 m2 et de 30 cm de haut ainsi qu’une fermeture à clé à 50 cm du sol s’impose en tête de forage.

Il faut traiter les eaux de pluie et les minéraliser

Pour la récupération des eaux pluviales via les toitures, la mise en place d’un système de stockage (poche souple ou cuve, idéalement bétonnée et enterrée) est nécessaire avec systèmes de filtration (prévoir deux filtres lavables de 100 et 50 microns) avant et de traitement (pompe à chlore ou traitement UV) après. Prévoir une capacité de stockage pour environ un mois et demi. De plus, un apport de minéraux est requis.

De son côté, Élisa Landais, de la chambre d’agriculture Auvergne-Rhône-Alpes, a évoqué le programme de recherche Cerceau visant à élaborer des références sur la gestion de la ressource en eau. En élevage ovin, le site expérimental du Mourier, en Haute-Vienne, et celui de l’Inrae de Laqueuille dans le Puy-de-Dôme y sont impliqués. Les premiers résultats seront connus en 2025.

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