Production française Recul des abattages d’agneaux depuis janvier
Malgré une légère hausse en mai (+2 % à 344 000 têtes), les abattages français d’agneaux affichent un recul de 2 % par rapport à 2017 depuis le début de l’année (à 1,7 million de têtes). L’érosion du cheptel ovin reproducteur français (5,2 millions de têtes fin 2017, soit -2,7 %/2016), couplée à des performances de reproduction moins bonnes que l’année précédente, limite en effet les sorties d’agneaux, et notamment ceux issus du cheptel allaitant. La progression des abattages d’ovins adultes (+4 % à 230 000 têtes) n’a pas suffi à compenser cette baisse et en cumul de janvier à mai 2018, la production française de viande ovine enregistre un repli de 1 % par rapport à 2017 (à 36 200 tonnes équivalent carcasse).
Importations Effondrement des volumes après Pâques
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Après un 1er trimestre 2018 dynamique, les importations françaises de viande ovine ont chuté de 21 % en avril (à 6 700 tonnes équivalent carcasse, téc) suite au reflux des achats en provenance du Royaume-Uni (-43 % à 1 900 téc), d’Irlande (-19 % à 1 100 téc) et de Nouvelle-Zélande (-34 % à 1 200 téc). Elles étaient en outre nettement plus chères qu’en 2017, allégeant davantage leur pression sur le marché français. À respectivement 6,6 €/kg éc et 6,8 €/kg éc, les prix des carcasses d’agneaux réfrigérées britanniques et irlandaises dépassaient en effet de 27 % et 26 % leurs niveaux de 2017. En cumul sur les quatre premiers mois de 2018, les importations françaises de viande ovine enregistrent au total une baisse de 1 % par rapport à 2017.
Cotation Stabilisation du cours de l’agneau français
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Malgré une consommation peu dynamique et le repli de la demande après Pâques, les disponibilités limitées en agneaux français et la diminution de la pression à l’import soutiennent la cotation. Sa baisse saisonnière, habituelle après Pâques, a ainsi été très limitée et depuis fin avril 2018, le cours moyen de l’agneau lourd français oscille entre 6,25 € et 6,30 €/kg de carcasse, proche de ses niveaux de 2017 et très au-dessus de ceux de 2016. À 6,29 €/kg de carcasse fin juin, le prix moyen pondéré de l’agneau français était ainsi 5 % inférieur à sa valeur de 2017 (-1 %) et de 61 centimes supérieur à celle de 2016 (+11 %).