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Ovin bio : quels leviers pour étaler la production ?

Lors du salon Tech & bio, en septembre dans la Drôme, l’Idele, l’Itab et l’Inrae ont animé une conférence autour des pratiques de désaisonnement en ovin bio.

Le projet ReVaBio a pour but de proposer des solutions aux éleveurs ovins bio pour tirer la meilleure valorisation possible de leurs agneaux.
© B. Morel

 

 
Lors du salon Tech&Bio, Vincent Bellet, de l'Institut de l'Élevage, a présenté le projet Revabio.
Lors du salon Tech&Bio, Vincent Bellet, de l'Institut de l'Élevage, a présenté le projet Revabio. © A. Tournier

 

Améliorer le taux de commercialisation d’agneaux sous le label agriculture biologique : voilà l’objectif du projet Casdar Revabio (RÉgularité des Ventes clé de développement de l’Agneau BIOlogique). Trois axes de travail ont été établis : analyser les techniques d’étalement de la production, étudier les complémentarités et les concurrences entre les systèmes et les bassins de production, et analyser l’impact des techniques d’étalement et de finition sur la viande d’agneau.

Un travail présenté lors du salon international Tech & Bio en septembre dernier. Car si les installations et conversions en ovins bio s’accélèrent, il manque toujours des volumes lors de certaines périodes. « Il y a une vraie problématique autour de la régularité des apports. Les agneaux – en zone herbagère notamment – arrivent à l’automne, à l’heure où la consommation n’est pas très bonne », résume Vincent Bellet, de l’Institut de l’Élevage.

Alors, bien sûr, il faudrait davantage sensibiliser le grand public au travers d’opérations de communication, comme la campagne « Agneau d’automne » d’Interbev. Mais pour l’heure, cette question demeure : comment faire correspondre l’offre et la demande ? « La question de l’étalement de la production est fondamentale en élevage ovin. C’est encore plus important en bio, en raison de l’interdiction des traitements hormonaux. »

À l’échelle d’un élevage, le désaisonnement (agnelage à contre-saison) et le report de l’âge d’abattage des agneaux sont les principaux leviers pour y parvenir. À l’échelle nationale, on peut jouer sur la complémentarité des différents bassins de production. « Plus on va vers le sud, plus on a des races rustiques qui vont désaisonner plus facilement. Dans les bassins herbagers de la moitié nord, comme on ne peut pas utiliser de traitements hormonaux, on peut changer de race, pour utiliser une race qui désaisonne, voire recourir au désaisonnement lumineux.  »

La congélation des carcasses a également été évoquée, notamment pour la restauration hors foyer (cantines, etc.). Pour autant, il reste nécessaire de veiller – dans le même temps – à la disponibilité des ressources alimentaires naturelles, afin d’éviter les intrants. Et de fait, réduire les coûts afin de gagner en valeur ajoutée et en revenu.

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