Moins d’agneaux mais des prix en hausse chez Unicor
Premier opérateur ovin de France, Unicor est revenu sur une année 2020 compliquée mais finalement bénéficiaire lors de son assemblée générale du 26 mars.
Premier opérateur ovin de France, Unicor est revenu sur une année 2020 compliquée mais finalement bénéficiaire lors de son assemblée générale du 26 mars.
Avec 470 000 ovins collectés en 2020, la coopérative Unicor reste le leader français de l'agneau malgré un repli de 8 % par rapport à 2019. Revenant sur l’année passée, Jean-Claude Virenque, éleveur ovin et président d’Unicor, rappelle, qu’au printemps dernier, « nous avons refusé de céder à la pression à la baisse sur le prix des agneaux ». La coopérative a en effet trouvé des solutions à l’export et a mis en place un complément de prix sur les agnelets et les agneaux sous la mère. « On est là au cœur de la mission d’une coopérative », s’est félicité le président lors de l’assemblée générale du 26 mars en visioconférence.
Ex-propriétaire d’un quart de l’ex-Arcadie Sud-Ouest, le groupe Unicor a repris une partie de ses actifs suite à son démantèlement l’an dernier. La coopérative s’est ainsi battue pour reprendre l’abattoir de Rodez (12), le grossiste Jean Cadars et les activités de négoce et de cheville d’Arcadie du site d’Arsac (33) dans une société nommée Ruthènes Viandes. « Ces sites ont une importance cruciale dans la valorisation et la mise en marché des productions aveyronnaises et des départements limitrophes », insiste Jean-Claude Virenque.
Avec les ovins, 63 000 bovins et 960 000 palmipèdes, les filières animales ont été impactées par la crise sanitaire mais ont quand même permis de dégager 370 000 euros de bénéfices. Si la fermeture de la restauration a limité les ventes de viandes et de conserves de la coopérative, son enseigne de distribution alimentaire en circuit court Les Halles de l’Aveyron est resté bénéficiaire. « Nos trois magasins affichent une belle dynamique, mais cela est encore plus vrai en région parisienne, souligne Jean-Claude Virenque. Depuis le début de cette crise, nous avons constaté que les français fuyaient les très grandes surfaces pour les magasins à taille humaine et que la qualité de l’alimentation était plus que jamais au cœur de leur préoccupation ». Un quatrième magasin en région parisienne est d’ailleurs à l’étude.
Le groupe coopératif rassemble 7 000 adhérents de l’Aveyron, du Cantal, du Lot, de la Lozère, de la Haute-Loire, de l’Hérault, du Tarn et du Tarn-et-Garonne. Avec ses filières en productions animales et végétales, en agro-distribution, en machinisme, en libre-service agricole et en distribution alimentaire, Unicor a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 365 millions d’euros et un bénéfice avant impôt de plus de dix millions d’euros.