Les queues grasses de Géorgie
Située entre la Russie, l’Arménie, la Turquie et l’Azerbaïdjan, la Géorgie élève environ 600 000 têtes ovines, principalement de deux races : les ovins d’Imérétie et ceux de Touchétie qui présentent une queue grasse. À l’époque soviétique, ces animaux étaient avant tout sélectionnés pour leur laine et leur rusticité. Aujourd’hui, une partie des éleveurs sont demandeurs d’une nouvelle génétique, plus prolifique et tournée vers la viande. Un projet financé par le ministère français des Finances a étudié le marché et la filière ovine géorgienne et un club d’entreprises françaises, dont ROM Sélection, s’intéresse à ce marché.
La même fonction que les bosses du chameau
Traditionnellement, l’élevage ovin transhumant est une des principales activités agricoles des plateaux secs de l’est du pays. Les troupeaux se déplacent essentiellement de l’est vers l’ouest et le nord en fonction des ressources alimentaires disponibles. Selon le principe des bosses du chameau, les réserves de graisses stockées dans la queue des animaux facilitent les longues migrations. Pour limiter la propagation des germes pathogènes, les services vétérinaires installent sur les routes de migration des points de contrôle et de biosécurité avec pédiluve, balnéation et sensibilisation des éleveurs. La consommation d’agneau en Géorgie se concentrant sur la période de la Pâques orthodoxe, une partie des agneaux sont exportés vers l’Azerbaïdjan, l’Iran, l’Irak et la péninsule arabique.