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Les Ovinpiades, un tremplin pour la relève

Réunir professionnels et élèves autour de l’élevage, c'est le but des Ovinpiades des jeunes bergers. Exemple lors de la finale régionale de Provence-Alpes-Côte-d’Azur.

Chloé Daumas (1re année en BTSA) et Aubin Allègre (1re CGEA), tous deux en formation au Legta de Carmejane (04) et sacrés meilleurs jeunes bergers 2018 de la région Paca. © DR
Chloé Daumas (1re année en BTSA) et Aubin Allègre (1re CGEA), tous deux en formation au Legta de Carmejane (04) et sacrés meilleurs jeunes bergers 2018 de la région Paca.
© DR

Jeudi 22 décembre, la Provence vivait sous le signe des Ovinpiades. Pour la treizième année consécutive, les finales régionales se succèdaient et c’était au tour de la région Paca de sélectionner ses champions. Au domaine du Merle à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), quarante jeunes de 16 à 24 ans, issus de cinq établissements agricoles, ont concouru pour accéder à la finale nationale prévue le 24 février prochain au Salon international de l’agriculture de Paris.

Organisées par la Fédération régionale ovine, Interbev Ovin et l’ensemble de la filière, les Ovinpiades ont pour objectifs à la fois de promouvoir le métier, de valoriser les compétences de la profession et de susciter des vocations. Aujourd’hui, les agriculteurs bénéficient d’une formidable popularité (95 % de bonnes opinions selon un sondage Odoxa). Pourtant, les Français sont nombreux à penser que le métier a du mal à attirer de nouvelles générations. Les métiers agricoles souffrent d’un déficit d’image et sont jugés trop difficiles. Les professions et formations du secteur sont de ce fait souvent délaissées. D’ici à 15 ans, on estime que 61 % des éleveurs en brebis allaitantes et 39 % des éleveurs en brebis laitières partiront à la retraite. Le renouvellement générationnel est donc un enjeu majeur dans le maintien de l’agriculture.

Six épreuves pratiques

Le concours des Ovinpiades permet de communiquer à l’extérieur mais aussi à l’intérieur de la filière ovine. Ces journées créent des opportunités de rencontres et d’échanges privilégiés entre les professionnels et de futurs éleveurs. Et les élèves participants à la finale régionale ont bien montré qu’ils étaient là pour prendre la relève.

Le métier de berger, au-delà de l’image bucolique qu’il inspire, est avant tout un métier technique aux compétences diversifiées. Même si la bonne humeur était au rendez-vous, les élèves se sont donc affrontés au cours de deux épreuves écrites et six épreuves pratiques. Des gestes techniques que les élèves ont effectués rigoureusement : trier des brebis avec un lecteur électronique, apprécier l’état de santé et l’état corporel d’une brebis, apprécier l’état d’engraissement des agneaux, parer les onglons, sélection génétique du bélier. Autant de spécificités liées au travail quotidien de l’éleveur.

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