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Les éleveurs pastoraux s’inquiètent pour les aides sur parcours boisés

Les éleveurs du pourtour méditerranéen ont adopté une motion pour une prise en compte équitable de l’élevage pastoral dans les politiques publiques.

Les éleveurs craignent que les parcelles boisées soient exclues des aides PAC.
Les éleveurs craignent que les parcelles boisées soient exclues des aides PAC.
© Carmejane DR

Les éleveurs et les organisations professionnelles représentatives de l’élevage des zones pastorales méditerranéennes se sont réunis les 25 et 26 septembre à Gardanne dans les Bouches-du-Rhône à l’occasion des journées de l’élevage pastoral méditerranéen. Ils ont adopté une motion pour une reconnaissance de leurs surfaces dans la future PAC.

S’ils saluent les avancées du nouveau règlement européen, qui ouvre la possibilité de reconnaître les prairies permanentes incluant des broussailles et des arbres et les pâturages permanents où l’herbe n’est pas prédominante, ils s’inquiètent de la publication d’actes délégués pouvant réduire sensiblement le champ des surfaces admissibles.

« Les chênes et châtaigniers pourraientêtre considérés comme non-pâturables avec, comme conséquence, que les parcelles avec plus de 100 arbres de ces espèces par hectare ou plus de 50 % de couverture soient exclues de la PAC. Ensuite, même dans le cas d’arbres et d’arbustes considérés comme pâturables, s’ils représentent plus de 50 % de la surface d’un ilot déclaré, l’admissibilité de l’ilot serait mise en doute. Enfin, les éléments non admissibles dont la surface dépasse 100 m2 devront être spécialement identifiés dans le registre parcellaire et enlevés de la surface admissible des ilots déclarés, alors que cette surface était de 1 000 m2 auparavant » précise la motion adoptée fin septembre.

De très grandes superficies de pâturages, en particulier dans le Sud de l’Europe, correspondent à ces critères et ont jusqu’à présent bénéficié de paiements grâce à des mises en oeuvre de la PAC adaptées dans chaque état membre. La motion adoptée par les délégations représentant des régions française, espagnole, portugaise et italienne demande donc le maintien de l’admissibilité sans restriction de toutes les surfaces de parcours et d’alpages pénétrables, accessibles, et effectivement pâturées.

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