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Les attaques d’ours et de loup désespèrent les éleveurs

Les importants dégâts causés par le loup et l’ours exaspèrent les éleveurs et les ruraux qui multiplient les actions. Le plan loup en préparation n’apaise pas les craintes…

Quatre mois de prédation suffisent à réduire un troupeau de cette taille à néant... © dr
Quatre mois de prédation suffisent à réduire un troupeau de cette taille à néant...
© dr

Face aux incessantes attaques de loups (plus de 10 000 animaux tués en 2016 et 6 000 fin août), les éleveurs ont multiplié les démonstrations pour crier leur détresse : rencontres avec les préfets, présence sur le Tour de France, courriers de députés, barrage filtrant sur l’A75… Cette colère a été renforcée par le retard de la publication de l’arrêté fixant à 40 le nombre de loups pouvant être prélevés autorisant enfin les éleveurs à défendre leurs troupeaux attaqués. Le 5 août, 200 éleveurs et bergers de diverses associations ont réuni en Aveyron 3 000 brebis, une trentaine de vaches, des chevaux et des chiens pour montrer "ce que les loups tuent en France en quatre mois !". « Toutes ces actions locales mettent une pression politique », apprécie Claude Font, éleveur de Haute-Loire en charge du dossier loup à la FNO.

Les attaques d’ours aussi exaspèrent les éleveurs pyrénéens. En plus des 240 animaux tués sur le massif cette année, une attaque d’ours a entraîné le dérochement et la mort de 209 brebis en Ariège sur un troupeau de 800. « Aujourd’hui l’hécatombe et demain… le désert », alertaient les éleveurs en défilant banderoles et sonnailles en main lors de la fête d’Autrefois le Couserans le 6 août ou sur les péages de l’A64. Leur colère était démultipliée par les contre-vérités proférées par les associations pro-ours…

L'objectif zéro attaque n'est pas partagé dans les ministères...

À la suite des rencontres du Col du Glandon des 18 et 19 août, les élus ruraux européens touchés par la prédation ont également décidé de faire connaître leur détresse en laissant des lumières et des feux allumés dans la soirée du 15 septembre. « La prédation remet en cause les équilibres construits entre l’Homme, la nature et l’élevage ; elle sacrifie le multi-usage de la montagne », explique l’Union pour la sauvegarde des activités pastorales et rurales qui appelle à faire évoluer la politique de gestion face à un animal installé et en phase de colonisation.

Les discussions autour du plan loup 2018-2023 inquiètent aussi la profession qui se dit « sacrifiée au nom de la protection et l’expansion du loup en France ». N’étant pas écoutés par les ministères de la Transition écologique et solidaire et de l’Agriculture, les représentants de la FNSEA, des JA, de l’APCA et de la FNO ont quitté la dernière réunion du 12 septembre en rappelant leur objectif : la paix pour les éleveurs et zéro attaque sur leurs troupeaux !

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