Mieux valoriser la laine française via deux pistes établies par le ministère de l'agriculture
Le CGAAER a publié un rapport présentant sept recommandations pour relancer la filière laine en France. Deux catégories de voies de valorisation sont distinguées par les auteurs.
Le CGAAER a publié un rapport présentant sept recommandations pour relancer la filière laine en France. Deux catégories de voies de valorisation sont distinguées par les auteurs.
Le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) a identifié, dans un rapport de 80 pages paru en avril dernier, des pistes pour relancer la filière laine en France. La première voie consiste en une valorisation à forte valeur ajoutée, permettant aux éleveurs d’en dégager une rémunération. Il s’agit de transformer une laine de bonne qualité en produits textiles ou isolants. Avant de généraliser la viabilité de ce type de production, la filière laine devra revivifier sa capacité à produire des lots homogènes, propres et de qualité supérieure afin de répondre à la demande des industriels. Il conviendrait également de soutenir le développement d’une interprofession de la laine, de moderniser les capacités de lavage industriel sur le territoire, et de qualifier la laine comme matière isolante afin de pérenniser ce débouché comme voie de valorisation de la laine.
Éliminer la laine à moindre coût
L’autre catégorie d’usage intéressante de la laine est son élimination de l’élevage à moindre coût. La tonte étant une échéance nécessaire dans tout élevage ovin, une élimination sur l’exploitation de la laine par compostage ou production d’engrais organiques serait une façon bénéfique d’amortir le coût élevé du travail de tonte. Il serait cependant nécessaire préalablement à l’adoption de ce genre de pratiques d’évaluer le risque sanitaire que représenterait l’utilisation comme fertilisant de la laine de mouton en suint, et d’en établir un cahier des charges en conformité avec les réglementations sur les sous-produits animaux.
« En tout état de cause, le choix de la solution repose sur une connaissance fine des gisements. Une meilleure caractérisation, qualitative et quantitative de la ressource est un préalable indispensable aux études de faisabilité économique » conclut le rapport du ministère.