Aller au contenu principal

Le marché de Réquista passe à la criée

Le marché ovin de Réquista va passer à la criée et prévoit d’instaurer une garantie de paiement. Des mesures, qui font suite à d’autres, pour impulser un nouvel élan.

S’il a continué à perdre des effectifs ces dernières années, le marché aux ovins de Réquista, n’a pas dit son dernier mot. La place aveyronnaise est le troisième marché ovin de France avec près de 33 000 têtes échangées en 2017, dont environ 60 % de brebis de réforme, 20 % d’agnelets de la filière laitière et, pour le reste, des agneaux sevrés et des laitons. Il est fréquenté à 80 % par des éleveurs laitiers. L’association des utilisateurs (Aumor), qui regroupe dix éleveurs et cinq acheteurs, créée en 2015, s’est donnée pour mission de le redynamiser. Soutenue par la municipalité, elle a impulsé plusieurs changements de nature à redonner confiance aussi bien aux vendeurs qu’aux acheteurs. Ce fut d’abord l’achat de deux bascules pour peser les animaux. Un investissement de 10 500 euros. L’année suivante, elle a mis en place un système de traçabilité (d’un coût de près de 15 000 euros) avec lecteurs de boucles électroniques et logiciel d’enregistrement de toutes les données (identification, poids, prix de vente, nom du vendeur et de l’acheteur). Outre, la traçabilité, ces données permettent d’établir des cotations fiables. Le marché est passé également au paiement au comptant. Ce qui est rare sur les marchés ovins. D’ici la fin de l’année, Réquista va devenir un marché à la criée. Claude Alverhne, éleveur et président de l’Aumor, s’est battu pour instaurer ce nouveau fonctionnement. « Les marchés de gré à gré perdent 8 à 12 % d’activité tous les ans. Ceux qui sont passés à la criée augmentent de 3 à 4 %. » Il espère ainsi ramener des éleveurs qui ne se sentaient pas à l’aise pour vendre de gré à gré. Pour 2019, il envisage la mise en place d’une garantie de paiement. Une procédure lourde qui va nécessiter la création d’une SA dans laquelle la mairie sera majoritaire. « Je m’obstine à maintenir ce marché parce que la concurrence est indispensable et pour pouvoir conserver des cotations, affirme le président de l’Aumor. C’est le marché de Réquista qui tient les prix. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Mathilde Poulet</em>
« Je travaille comme technico-commerciale avant de m’installer en élevage ovin »
Prendre son temps pour construire un projet viable et profiter de l’expérience du terrain en amont, voilà les objectifs de…
<em class="placeholder">Florent et Charles Souyris et Philippe Galtier, Gaec de Cuzomes</em>
Aveyron - « Nous avons investi pour travailler 35 heures par semaine dans notre élevage ovin »
Dans l’Aveyron, les trois associés du Gaec de Cuzomes montrent comment ils ont optimisé la productivité du travail et la…
<em class="placeholder">Marion Lassalle et Yannick Helip </em>
« Nous dégageons deux salaires avec notre système transhumant et nos brebis romanes"
Dans les Hautes-Pyrénées, Marion Lassalle et Yannick Helip conduisent une troupe de brebis allaitantes en optimisant la ressource…
<em class="placeholder">Christophe Holtzer et Éric Arnould</em>
« Je facilite la reprise de ma ferme ovine »
Dans les dix ans à venir, 61 % des éleveurs ovins prendront leur retraite. Face à ce constat alarmant, Éric Arnould a…
<em class="placeholder">Béliers Noire du Velay</em>
FCO : Des impacts à plus ou moins long terme sont à prévoir en matière de génétique
Pour Bertrand Bouffartigue, animateur de la section ovine à Races de France, l’enjeu est de recapitaliser les cheptels atteints…
<em class="placeholder">Sana avec son bâton. </em>
La drôle d’estive de Sana, fille de bergère
Sana, 10 ans, partage le travail en montagne de Chloé, sa maman bergère. Elle raconte son quotidien sur les flancs du Chalvet et…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre