Aller au contenu principal

Le marché de la viande bio en croissance

La viande bio séduit de plus en plus de Français. Sa consommation a augmenté alors le marché global de la viande se rétracte de 2 %.

La viande ovine Bio a été distribuée à 27% en boucherie. © L. Geffroy
La viande ovine Bio a été distribuée à 27% en boucherie.
© L. Geffroy

D’après un sondage réalisé en mars par Interbev avec Ifop, 70 % des Français auraient mangé au moins de la viande issue de l'agriculture biologique une fois en 2015 contre 59 % en 2014. De plus, les intentions de consommation sont plutôt à la hausse, puisque 67 % des consommateurs pensent continuer, et 30 % pensent même augmenter leur consommation. Autre signe positif, la consommation par les moins de 35 ans a connu la plus belle progression. Si le premier frein à la consommation reste le prix, 60 % des Français se disent prêts à payer plus cher pour de la viande bio et trouvent ce prix est justifié. Le nombre d’exploitations bio a augmenté de 8 % en 2015, et il y a eu une vague de conversion notamment chez les éleveurs bovins en crise. « Il y a une stabilité des prix remarquable sur toute la filière bio, qui n’est mise en défaut que lorsqu’on n’arrive pas à maîtriser le développement et qu’il se crée un décalage entre offre et demande », observe Jean-François Vincent, éleveur ovin dans le Centre et responsable de la commission bio à Interbev.

54 000 agneaux bios et 6 000 brebis abattues en 2015

Dans la filière ovine, les abattages d’ovins bio, à 60 261 têtes pour 1 132 tonnes équivalent carcasse stagnent en 2015. La viande ovine bio était distribuée à 29 % en grandes surfaces, 27 % en boucherie, 11 % en magasins spécialisés, 10 % dans la restauration hors domicile et 22 % en vente directe. La filière viande ovine bio se structure. « La difficulté en agneau est la saisonnalité de la consommation. On manque d’agneaux au printemps quand il y a une forte demande et on en a trop à l’automne. Dans mon OP nous avons mis en place une caisse de péréquation pour encourager le désaisonnement » témoigne Jean-François Vincent. « La difficulté est qu’on ne peut pas acheter au détail, c’est un agneau entier ou rien, complète un boucher. À nous de faire en sorte de mettre en avant ou de valoriser par des découpes attractives les morceaux que l’on doit écouler. Et de lui expliquer pourquoi à certaines périodes il ne trouve pas d’agneaux ».

Les plus lus

Laura Chalendard, éleveuse ovin dans la Loire
« On n’a plus d’autre choix que d’abandonner, de renoncer à son rêve » - Des inégalités de genre encore omniprésentes dans le monde agricole
« Vous vous en sentez capable ? » : une question que les femmes en cours d’installation connaissent par cœur…
Vincent Bienfait
« Je gagne 2,6 Smic avec le système ovin pâturant que j’ai développé »
Éleveur multiplicateur de brebis Romane dans le Morbihan, Vincent Bienfait a mis en place un système très pâturant, encore peu…
Lauriane, étudiante en école d’ingénieurs à AgroParisTech
« Les violences sexuelles salissent le monde agricole »
À la campagne, l’anonymat n’existe pas. En raison de la promiscuité dans les zones rurales peu denses où « tout le monde se…
Le pâturage hivernal des brebis sur les prairies bovines fait partie des études en cours au sein du Ciirpo.
Le Ciirpo se projette dans l’avenir de la production ovine
En 2024, une trentaine d’études est en cours au Ciirpo. Et les projets ne manquent pas, entre l’adaptation au changement…
Pierre Stoffel avec son chien
« J’ai à cœur de maintenir la commercialisation en circuit court de mon élevage ovin ! »
Confiant, Pierre Stoffel, à peine 20 ans, vient tout juste de reprendre l’exploitation familiale en individuel, que son père a…
Albédomètre
Innover et tester pour les éleveurs ovins
Reconnu pour son impartialité, le Ciirpo expérimente de nouvelles techniques en production ovine avec des essais réalisés…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 93€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre