Aller au contenu principal

Le contrat Unicor-Casino-Arcadie intègre les prix de revient

Unicor, la première OP ovine de France, a contractualisé avec le groupe Casino et l’abatteur Arcadie et pour livrer 5 000 agneaux du Massif central. La coopérative se développe aussi à l’export et avec du circuit court collectif.

La coopérative Unicor, l’abatteur Arcadie Sud-Ouest (dont elle est actionnaire) et le groupe Casino ont signé le 18 février dernier un partenariat portant sur la valorisation d’agneaux issus des plateaux du Massif central (Aveyron, Lozère, Tarn et Tarn-et-Garonne). Cette démarche vise la valorisation annuelle de 5 000 agneaux, de 60 à 150 jours, majoritairement de race Lacaune, qui seront abattus à Rodez et vendus sous la marque « l’Agneau du Massif central » en remplacement de ceux commercialisés sous la marque « Terre et saveur ». « Les consommateurs veulent de plus en plus savoir d’où vient leur viande » explique Serge Fargeot, le directeur d’Arcadie Sud-Ouest, en précisant que les agneaux seront commercialisés principalement dans un triangle Toulouse-Montpellier-Clermont-Ferrand.

La contractualisation intègre une mécanique d’établissement des prix qui prend en compte les coûts de production (prix d’achat des agneaux et Ipampa pour l’aliment). Les prix sont revus mensuellement en fonction de ces indicateurs. Cette formule d’établissement des prix offre aux adhérents de la coopérative une visibilité sur la valorisation des animaux et un engagement de vendre en fonction des prix de revient réel.

Unicor confirme sa place de première OP ovine de France

Par ailleurs, l’OP Ovine de la coopérative Unicor reste la première OP ovine de France avec plus de 477 000 têtes collectées en 2015 (contre 472 000 en 2014) auprès de 875 adhérents. Plus de 60 000 agneaux sous la mère ont été commercialisés et la coopérative a maintenu ses ventes d’agneaux sous signe officiel de qualité (IGP Agneau fermier de l’Aveyron et Label rouge Agneaux fermiers des Pays d’oc) malgré la baisse de la consommation. En 2015, 49 500 agneaux sous signe officiel de qualité ont été vendus à un poids moyen de 17,7 kg et un prix moyen de 6,67 euros le kilo.

Une offre massifiée pour exporter en vif

La coopérative qui rayonne aujourd’hui sur l’Aveyron, le Cantal, le Lot, la Lozère, la Haute-Loire, l’Hérault, le Tarn et le Tarn-et-Garonne est suffisamment importante pour organiser des exportations d’agneaux lourds et d’agnelets. « Nous arrivons à massifier les volumes d’agneaux lourds pour expédier des bateaux entiers vers la Libye » explique Julien Volpelier, directeur des productions animales. Cette exportation d’animaux vivants, concentré de février à mai, permet de libérer le marché national. Unicor exporte aussi des agnelets d’un mois vers l’Espagne et l’Italie en décembre et à Pâques. Filières rémunératrices, l’export et l’engraissement des agneaux issus de la filière laitière (Roquefort) ont permis de revaloriser de sept euros le prix des agnelets payés aux producteurs à 64,90 euros en 2015.

Un magasin collectif en région parisienne

Le groupe coopératif a également développé le circuit court collectif avec un magasin Les Halles de l’Aveyron ouvert en 2008 à Rodez et un autre en 2015 en région parisienne (à Herblay dans le Val d’Oise). « Les produits carnés, c’est-à-dire les productions de nos adhérents, représentent 40 % du chiffre d’affaires des Halles de l’Aveyron » se félicite Jean-Claude Virenque, éleveur ovin lait de l’Aveyron et président de la Coopérative. « Grâce à nos deux premiers magasins, nous écoulons 312 veaux, 752 bovins, près de 2 000 agneaux par an ainsi que les produits issus de nos canards gras ». La coopérative devrait prochainement annoncer l’ouverture d’autres points de vente. « Le monde agricole est resté trop longtemps aux portes des abattoirs sans se préoccuper de la valorisation de ses productions. C’est un temps révolu. Qu’ils s’agissent d’outils en propre ou de partenariats gagnant-gagnant avec des acteurs de la distribution, Unicor va poursuivre cette stratégie » conclut le président.

Les plus lus

<em class="placeholder">Mathilde Poulet</em>
« Je travaille comme technico-commerciale avant de m’installer en élevage ovin »
Prendre son temps pour construire un projet viable et profiter de l’expérience du terrain en amont, voilà les objectifs de…
<em class="placeholder">Florent et Charles Souyris et Philippe Galtier, Gaec de Cuzomes</em>
Aveyron - « Nous avons investi pour travailler 35 heures par semaine dans notre élevage ovin »
Dans l’Aveyron, les trois associés du Gaec de Cuzomes montrent comment ils ont optimisé la productivité du travail et la…
<em class="placeholder">Christophe Holtzer et Éric Arnould</em>
« Je facilite la reprise de ma ferme ovine »
Dans les dix ans à venir, 61 % des éleveurs ovins prendront leur retraite. Face à ce constat alarmant, Éric Arnould a…
<em class="placeholder">Béliers Noire du Velay</em>
FCO : Des impacts à plus ou moins long terme sont à prévoir en matière de génétique
Pour Bertrand Bouffartigue, animateur de la section ovine à Races de France, l’enjeu est de recapitaliser les cheptels atteints…
<em class="placeholder">Agneau et brebis en bergerie</em>
L’appli Robustagno pour améliorer la survie des agneaux
La survie des agneaux se joue lors de plusieurs moments clés, dès la mise en lutte des brebis jusqu’à la mise bas. L’…
<em class="placeholder">Sana avec son bâton. </em>
La drôle d’estive de Sana, fille de bergère
Sana, 10 ans, partage le travail en montagne de Chloé, sa maman bergère. Elle raconte son quotidien sur les flancs du Chalvet et…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre