SOMMET DE L'ELEVAGE
Le circuit court à la loupe
Au niveau des conférences du Sommet de l’élevage, l’ovin a pas mal occupé le terrain. Par exemple, celle sur les circuits courts organisée par l’Institut de l’élevage a mis en exergue la production d’agneaux. Une soixantaine d’enquêtes ont été réalisées dans les élevages pour connaitre les pratiques des éleveurs. Les auteurs se sont intéressés aux revenus et aux modes d’organisation de la commercialisation.
Ainsi, une meilleure valorisation des produits est ce qui motive 85 % des éleveurs enquêtés. La moitié apprécie également la reconnaissance de leur travail et 20 % le contact avec les consommateurs. Vendre en circuit court a souvent un impact sur la gestion de l’exploitation. Seulement 12 % déclarent n’en n’avoir observé aucun, tandis que presque la moitié confirme que cela nécessite de changer l’organisation du travail. Cela peut amener du stress lié à de nouvelles tâches et aux impératifs de présence. Au niveau du revenu, au-delà de 50 minutes passées par agneau vendu en carcasse, il est difficile d’espérer une rémunération horaire élevée. Pour des agneaux vendus découpés, c’est au-delà de 100 minutes.
Vif, carcasses ou viande découpée, la vente d’ovins en circuits courts est génératrice dans 72 % des élevages enquêtés d’une plus-value économique qui permet de rémunérer le temps de travail supplémentaire à plus de 10 euros de l’heure (65 % à plus de 15 euros et 7 % des éleveurs en négatif). Il faut donc bien fixer son prix de vente. L’Institut de l’élevage a calculé une moyenne de 96 euros en vif, 107 euros en carcasse pour les éleveurs de montagne et 132 euros pour les éleveurs de plaine ; 178 euros en colis et 182 euros au détail pour la viande découpée.