Antoine Brimboeuf, président de l’AFBC et formateur à la Bergerie nationale
Comment rabattre le troupeau vers le berger
Après l’apprentissage des encerclements, on peut, avec un chien avec lequel on maîtrise a minima le stop, débuter celui des déplacements.
Après l’apprentissage des encerclements, on peut, avec un chien avec lequel on maîtrise a minima le stop, débuter celui des déplacements.
L’amenée est l’action instinctive du chien de conduite
L’amenée, est une action de déplacement qui ne nécessite pas forcément que le maître commande son chien. Par instinct ou par apprentissage, c’est le chien, qui, sans ordre de direction, va trouver naturellement son positionnement par rapport ou troupeau pour que celui-ci se dirige vers l’éleveur. On parle alors de « point d’équilibre ou de balance » qui le plus souvent correspond à la position « midi ».
On positionne le jeune chien à l’opposé d’un petit lot d’animaux grégaires, mobiles mais non fuyants.
Associer l’ordre au mouvement des brebis
On libère de l’espace en se reculant devant les bêtes et en essayant de les aspirer dans ce mouvement, tout en accompagnant la manœuvre de l’ordre « amène ».
Pour démarrer le mouvement, le berger peut soit appeler les brebis (risque de confusion avec les ordres du chien) ou les attirer avec du sel ou du concentré. Dans l’idéal, on gardera les animaux à quelques mètres de distance pour que le chien puisse aligner les deux points que représentent le lot et son maître. Trop de proximité berger/troupeau peut lui faire croire que son maître est au milieu des brebis et la manœuvre aura beaucoup moins de sens pour lui !
Ses séances doivent être pratiquées dans des endroits clos, ou les animaux n’ont pas d’habitudes de cheminement, afin de faciliter l’apprentissage du jeune chien. Si au contraire les animaux ont des itinéraires systématiques, on s’en servira au début du dressage pour que le chien comprenne et réussisse l’exercice. Petit à petit, l’expérience aidant, on pourra demander au chien d’amener les animaux dans le sens inverse de leurs habitudes pour qu’il prenne conscience qu’il doit pouvoir imposer un déplacement au troupeau et pas seulement le suivre.