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Lâcher d’ours : les éleveurs n’en restent pas là

Les éleveurs dénoncent une "démocratie bafouée" après la réintroduction en force de deux ourses le mois dernier. Ici, Sorita avant son lâcher. © G. Rigaud/ONCFS
Les éleveurs dénoncent une "démocratie bafouée" après la réintroduction en force de deux ourses le mois dernier. Ici, Sorita avant son lâcher.
© G. Rigaud/ONCFS

Deux ourses slovènes ont été amenées dans les Pyrénées en octobre dernier, au nez et à la barbe d’un grand nombre d’éleveurs défavorables à l’idée d’augmenter encore la pression de la prédation. La fédération ovine de l’Ariège ne compte pas en rester là. Soutenue par la FNO, elle attaque juridiquement l’arrêté du 25 août 2018 autorisant la réintroduction des deux plantigrades. Une trentaine de personnes physiques et morales se sont associées pour porter leur action. Cette attaque en justice est basée sur deux arguments qui mettent les pouvoirs publics dans une situation délicate. D’une part, la FDO de l’Ariège souligne que les deux ourses n’ont pas été gardées en quarantaine sanitaire avant d’être lâchées dans la nature. Le risque étant que ces grands prédateurs soient porteurs de l’encéphalite des tiques, maladie présente en Slovénie, leur pays d’origine. Cette maladie, transmissible à l’homme, présente les mêmes symptômes que la maladie de Lyme. L’ONCFS assure pour sa part qu’une recherche de tiques a été réalisée à l’issue de leur capture et que les deux femelles ont fait l’objet d’un traitement acaricide. Autre cheval de bataille pour le syndicat ovin ariégeois, l’article L113-1 du Code rural qui astreint le gouvernement à protéger et maintenir les activités d’élevage et de pastoralisme face à la prédation. Étant donné qu’à ce jour, aucun moyen de protection efficace contre l’ours n’a été trouvé, l’État ne répond pas à ses obligations vis-à-vis des éleveurs.

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