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La même pression parasitaire

Pâturer en tournant plus ou moins rapidement oblige à la même vigilance en termes de parasitisme interne.

Dans le cadre de cette étude conduite au Ciirpo sur le site expérimental du Mourier, le parasitisme interne des brebis a été observé à la loupe au cours de deux campagnes successives en partenariat avec l’École vétérinaire de Toulouse. Dans chacun des deux modes de pâturage, cellulaire et tournant, entre trente et quarante brebis (toujours les mêmes) également reparties par classes d’âge ont fait l’objet de notations et de mesures individuelles à huit reprises. Dans les deux modes de pâturage, les prairies étaient de même nature. Le niveau de chargement annuel était élevé pour cette zone pédoclimatique avec 10 brebis par hectare. Les deux modes de pâturage ont donc été comparés dans un même contexte pédoclimatique. Cela permet, entre autres, de mesurer précisément les effets de la conduite, en matière de parasitisme notamment.

Des niveaux d’excrétion peu différents

Au final, les niveaux d’excrétion en strongles gastro intestinaux des brebis conduites en pâturage cellulaire ne sont pas inférieurs à ceux des femelles en pâturage tournant. Ils sont même parfois nettement supérieurs comme cela fut le cas en mai 2017. Par ailleurs, avec 34 % en pâturage cellulaire, la proportion de brebis fortes excrétrices en strongles gastro intestinaux (niveau supérieur à 500 œufs par gramme de crottes) est supérieure de 11 % à celle des brebis en pâturage tournant. Cet écart se réduit à 5 % pour les brebis très fortes excrétrices (niveau supérieur à 1 000 œufs par gramme de crottes).

La comparaison des helminthofaunes, c’est-à-dire le nombre des espèces de strongles présentes et leurs proportions, entre les deux modes de pâturage fait apparaître une plus faible proportion de l’espèce Haemonchus contortus dans le pâturage cellulaire à partir d’août 2017 et ce, jusqu’à la fin du suivi. Ceci reste néanmoins à confirmer dans d’autres études. Enfin, les niveaux d’excrétion en petite douve et en paramphistomes ont été en moyenne équivalents dans les deux modes de pâturage. Cela s’explique par le fait que les hauteurs d’herbe sont très voisines dans les deux modes de pâturage.

Pour en savoir plus sur cette étude : Pâturage cellulaire et parasitisme en production ovine : bilan de deux campagnes de suivi sur idele.fr et inn-ovin.fr.

Avis d’expert : Philippe Jacquiet, enseignant chercheur à l’école nationale vétérinaire de Toulouse

« Le pâturage cellulaire n’empêche pas les parasites »

« Les mesures réalisées montrent très clairement qu’on ne peut pas s’affranchir de traitements antiparasitaires avec un pâturage cellulaire. Aucune différence notable n’a été mesurée entre les deux modes de pâturage comparés, tournant et cellulaire, que ce soient pour les strongles, la petite douve ou les paramphistomes ».

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