La FNO s’alarme d’un accord avec l’Océanie
La Fédération nationale ovine appelle à ne pas augmenter les contingents d’importations de viande ovine dans les accords de libre-échange en cours de négociation entre l’Union européenne et l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Pour Michèle Boudoin, présidente de la FNO, « c’est un véritable séisme que nous, éleveurs de brebis français, nous apprêtons à affronter ».
Des négociations qui se télescopent avec le Brexit
Dans un contexte de Brexit très incertain, les éleveurs ovins ont demandé au ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll et au secrétaire d’État au Commerce extérieur Mathias Fekl d’exiger l’exclusion de la viande ovine de ces négociations. « Quelles seront les nouvelles conditions d’accès des viandes britanniques à notre marché ? Quelle sera la part des contingents d’importations historiques - tel que celui octroyé en 1975 à la Nouvelle-Zélande - que le Royaume-Uni, indépendant, se verra allouer ? interroge la FNO dans son courrier au gouvernement français. C’est justement vers le Royaume-Uni que se dirigent, aujourd’hui, la majorité des 287 000 tonnes de viandes ovines 'à droits nuls' arrivées en Europe dans le cadre d’un accès privilégié ».
Rappelant les efforts français et européens pour relancer la dynamique ovine, la FNO appelle à « croire en l’agneau français, en notre capacité à produire, innover, nous renouveler ! Nous avons besoin de soutien dans nos actions de promotion, pour relancer la consommation… pas de plus de viandes néo-zélandaises ou australiennes dans nos rayons ! À nos côtés, exigez l’exclusion de la viande ovine de ces négociations."