Aller au contenu principal

La bonne pince de parage électrique pour les onglons de vos moutons

Chantier répétitif et fatigant, le parage des onglons est néanmoins indispensable à réaliser pour garantir la santé des pieds de ses moutons. Mieux vaut pour cela être équipé d’une bonne pince.

Deux fabricants de pince de parage se partagent la grande majorité du marché français. Tous deux proposent des produits relativement similaires. « Notre gamme de sécateurs électriques est à l’origine pensée pour la taille des arbres et des vignes mais nous avons adapté des lames droites plutôt que courbes pour le parage des onglons », explique Nicolas Rinfray, d'Infaco, leader mondial des sécateurs. La pince proposée par ce fabricant français serait la plus légère du marché, soit 700 grammes. Et pour cause, la batterie est déportée sur un harnais que le manipulateur enfile sur son dos. Le même système est mis au point par Felco. Le fabricant suisse, lui, a prévu une poignée tournante afin de soulager les métacarpiens de l’utilisateur. Ce sécateur est également conçu pour convenir aux gauchers.

Un entretien et un graissage facilité

« Nos batteries sont équipées de la technologie Power Saving, qui leur évite de perdre en capacité dans le temps », reprend Nicolas Rinfray. Infaco commercialise un kit spécial onglons comprenant le sécateur, le harnais, une pierre à affûter et la pipette de graissage. « L’entretien du sécateur est facilité, le graissage est pensé pour un maximum d’efficacité grâce à une goulotte dédiée et les lames sont bien entendu interchangeables. » Il faut compter deux à trois de vie pour une lame et le prix unitaire de celle-ci est autour de 35 euros.

Lame courbe ou droite ?

L’outsider qui arrive sur le marché national est le fabricant espagnol Arvipo. Sylvain Béhéty, fondateur de Past’or Initiatives, le distributeur français exclusif, nous décrit le modèle : « Contrairement aux sécateurs électriques traditionnels, la batterie est ici intégrée directement dans le manche. Pour autant, elle ne gêne pas les mouvements et l’outil est bien équilibré ». Autre nouveauté, les lames ne sont pas courtes et droites, mais courbées et un peu plus longues. « Nous avons fait le test avec des éleveurs : avec une lame droite il faut six coups de lame pour un pied contre trois avec une lame courbe », reprend Sylvain Béhéty.

Autonomie et puissance font le prix

La pince Arvipo est vendue avec deux batteries, il est conseillé d’en mettre une en charge pendant que l’autre est utilisée. En effet, « l’autonomie d’une seule batterie permet de faire les onglons d’environ 120 brebis », explique-t-il. Selon lui, le produit Arvipo est intéressant pour les chantiers qui ont lieu en bergerie, pour toute taille de troupeau. « Les sécateurs qui ont fait leur place sur le marché présentent une très grande autonomie et une grande puissance et c’est normal car ils sont conçus initialement pour des travaux dans les vignes et vergers. Nul besoin de 10 heures de batterie et de beaucoup de force pour couper des onglons. » Petit plus, les lames peuvent être remplacées par une pince à boucle d’identification.

Faut-il affûter ou affiler ?

La MSA d’Auvergne-Rhône-Alpes propose la formation « Ne perdez pas le fil » aux éleveurs qui parent eux-mêmes les onglons de leurs animaux. La formation, gratuite, dure une demi-journée et permet aux participants de reconnaître les différents niveaux d’usure d’une lame et quand il est nécessaire d’affûter ou bien d’affiler la lame. « L’affûtage doit être réalisé lorsque la lame est abîmée, détaille le formateur. Il est préférable d’y avoir recours le moins possible, car la pierre à aiguiser recourbe le fil. » En effet, lorsque la lame perd de son tranchant, il vaut mieux utiliser un affiloir en métal très dur, tel que le tungstène. « L’affiloir est à utiliser fréquemment, environ toutes les 10 pattes faites. On passe un petit coup sur la lame, cela va redresser le fil et c’est reparti pour 10 pattes supplémentaires. » La formation devrait être diffusée aux autres MSA régionales en 2023.

Les plus lus

Laura Chalendard, éleveuse ovin dans la Loire
« On n’a plus d’autre choix que d’abandonner, de renoncer à son rêve » - Des inégalités de genre encore omniprésentes dans le monde agricole
« Vous vous en sentez capable ? » : une question que les femmes en cours d’installation connaissent par cœur…
Vincent Bienfait
« Je gagne 2,6 Smic avec le système ovin pâturant que j’ai développé »
Éleveur multiplicateur de brebis Romane dans le Morbihan, Vincent Bienfait a mis en place un système très pâturant, encore peu…
Maxime Taupin
« On a beaucoup diversifié, j’ai besoin de revenir au métier d’éleveur ovin »
Maxime Taupin est en Gaec avec ses parents sur une exploitation multi-ateliers, entre troupe ovine, grandes cultures, vente…
Lauriane, étudiante en école d’ingénieurs à AgroParisTech
« Les violences sexuelles salissent le monde agricole »
À la campagne, l’anonymat n’existe pas. En raison de la promiscuité dans les zones rurales peu denses où « tout le monde se…
Le pâturage hivernal des brebis sur les prairies bovines fait partie des études en cours au sein du Ciirpo.
Le Ciirpo se projette dans l’avenir de la production ovine
En 2024, une trentaine d’études est en cours au Ciirpo. Et les projets ne manquent pas, entre l’adaptation au changement…
Pierre Stoffel avec son chien
« J’ai à cœur de maintenir la commercialisation en circuit court de mon élevage ovin ! »
Confiant, Pierre Stoffel, à peine 20 ans, vient tout juste de reprendre l’exploitation familiale en individuel, que son père a…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre