David Eglin, éleveur britannique
"J'ai importé la Charmoise en Angleterre"
David Eglin, éleveur britannique
David Eglin, éleveur de brebis Poll Dorset mais aussi de Charmoises, dans le centre de l’Angleterre, est toujours à la recherche de diversification pour sa ferme.
Armé de sa canne de berger gravée « Bramcote », du nom de son exploitation, David Eglin a jugé aux côtés du Français Jean- Louis Vollier le concours de la race charmoise, au salon international de l’agriculture de Paris en février dernier.
David et son épouse Susan élèvent sur 100 hectares dans le Warwickshire, comté situé au centre de l’Angleterre, un cheptel de 200 reproducteurs Poll Dorset et 130 brebis charmoises. Ils réalisent des croisements entre les deux races pour booster la vente de leurs agneaux de boucherie, la Poll Dorset étant plus prolifique que la Charmoise qui, elle, a une meilleure conformation.
CONVAINCU DU POTENTIEL DE LA RACE CHARMOISE
Cela fait 20 ans que David Eglin achète de la génétique charmoise en France, auprès de l’organisme de sélection Géode, après avoir essayé un temps le Bleu du Maine. Il vient chaque année chercher des béliers et de la semence. Le Royaume-Uni compte environ une douzaine de troupeaux de la race française, dont la plupart viennent des lignées de Bramcote, of course !
Séduit par la race, David Eglin est convaincu du potentiel de la Charmoise pour améliorer le mouton des collines britanniques, qui valorise des terres difficiles. « J’ai commencé avec deux Charmoises. Ce qui me plaît, c’est sa rusticité, sa facilité à l’agnelage, ses beaux gigots et la possibilité de vendre des agneaux toute l’année grâce au désaisonnement naturel », explique-t-il.
L’éleveur conserve 25 % de ses agnelles en renouvellement. Passionné de génétique et de concours, il a été récompensé de son travail en 2011 en remportant pour son troupeau le prix de génétique organisé par Eblex, l’équivalent d’Interbev Ovins, dans le cadre du programme « meilleurs rendements », que l’on pourrait comparer à notre « reconquête ovine ».
L’éleveur est aussi à l’affût de la moindre innovation et est au top de la technologie en employant l’identification électronique depuis presque dix ans. Il pense qu’au XXIe siècle, « il faut aussi se diversifier pour survivre ». Dans sa ferme, il a abandonné depuis des années l’élevage de porc et la culture de pommes de terre, peu rentables, mais a développé des activités touristiques plus lucratives : deux lacs de pêche à la carpe, des installations de stockage d’hiver pour 600 caravanes, et une piste de 4x4. Il s’intéresse également aux énergies renouvelables, avec l’énergie solaire et l’installation récente d’une éolienne pour produire sa propre électricité.
Mais plus insolite, il s’est lancé dans un curieux business avec la laine de ses moutons Poll Dorset. Il la vend deux euros le kilo à une entreprise anglaise qui fabrique… des cercueils 100 % laine, d’abord destinés au marché américain. « Il faut trois toisons pour fabriquer un cercueil. C’est biodégradable et écologique, et pour la crémation, elle brûle à 800 °C ». Au moins, ces clients-là ne se plaindront pas que la laine gratte.
David et son épouse Susan élèvent sur 100 hectares dans le Warwickshire, comté situé au centre de l’Angleterre, un cheptel de 200 reproducteurs Poll Dorset et 130 brebis charmoises. Ils réalisent des croisements entre les deux races pour booster la vente de leurs agneaux de boucherie, la Poll Dorset étant plus prolifique que la Charmoise qui, elle, a une meilleure conformation.
CONVAINCU DU POTENTIEL DE LA RACE CHARMOISE
Cela fait 20 ans que David Eglin achète de la génétique charmoise en France, auprès de l’organisme de sélection Géode, après avoir essayé un temps le Bleu du Maine. Il vient chaque année chercher des béliers et de la semence. Le Royaume-Uni compte environ une douzaine de troupeaux de la race française, dont la plupart viennent des lignées de Bramcote, of course !
Séduit par la race, David Eglin est convaincu du potentiel de la Charmoise pour améliorer le mouton des collines britanniques, qui valorise des terres difficiles. « J’ai commencé avec deux Charmoises. Ce qui me plaît, c’est sa rusticité, sa facilité à l’agnelage, ses beaux gigots et la possibilité de vendre des agneaux toute l’année grâce au désaisonnement naturel », explique-t-il.
L’éleveur conserve 25 % de ses agnelles en renouvellement. Passionné de génétique et de concours, il a été récompensé de son travail en 2011 en remportant pour son troupeau le prix de génétique organisé par Eblex, l’équivalent d’Interbev Ovins, dans le cadre du programme « meilleurs rendements », que l’on pourrait comparer à notre « reconquête ovine ».
L’éleveur est aussi à l’affût de la moindre innovation et est au top de la technologie en employant l’identification électronique depuis presque dix ans. Il pense qu’au XXIe siècle, « il faut aussi se diversifier pour survivre ». Dans sa ferme, il a abandonné depuis des années l’élevage de porc et la culture de pommes de terre, peu rentables, mais a développé des activités touristiques plus lucratives : deux lacs de pêche à la carpe, des installations de stockage d’hiver pour 600 caravanes, et une piste de 4x4. Il s’intéresse également aux énergies renouvelables, avec l’énergie solaire et l’installation récente d’une éolienne pour produire sa propre électricité.
Mais plus insolite, il s’est lancé dans un curieux business avec la laine de ses moutons Poll Dorset. Il la vend deux euros le kilo à une entreprise anglaise qui fabrique… des cercueils 100 % laine, d’abord destinés au marché américain. « Il faut trois toisons pour fabriquer un cercueil. C’est biodégradable et écologique, et pour la crémation, elle brûle à 800 °C ». Au moins, ces clients-là ne se plaindront pas que la laine gratte.