France Les cours continuent de plafonner, faute de demande
D’après les données relevées par le panel Kantar, les achats de viande ovine par les ménages français (hors restauration hors domicile) ont fortement reculé en 2018 : sur la période allant du 25 décembre 2017 au 2 décembre 2018, ils ont chuté de 6 % par rapport à l’année précédente, avec un repli particulièrement marqué en novembre 2018 (-14 %/2017). En cause notamment, les campagnes anti-viande et le manque d’attrait de la viande d’agneau chez les jeunes consommateurs. Pénalisé par ce manque de consommation, le cours de l’agneau français plafonne depuis avril 2018. À 6,30 €/kg de carcasse début janvier, il a ainsi démarré 2019 en étant 25 centimes sous sa valeur de 2018 (-4 %) et 8 centimes sous celle de 2017 (-1 %).
Royaume-Uni Tassement des disponibilités fin 2018
L’impact des mauvaises conditions climatiques de début 2018 sur les agnelages (taux de mortalité élevé) continue de se faire sentir sur les sorties britanniques : à 1,2 million de têtes en novembre, les abattages d’agneaux étaient en recul de 6 % par rapport à 2017. Ce tassement des disponibilités en agneaux, dans un contexte de demande dynamique autour des fêtes de fin d’année, a soutenu le cours de l’agneau britannique, qui a terminé l’année au-dessus de son niveau de l’année précédente. À 4,24 £/kg de carcasse fin décembre, la cotation britannique était ainsi supérieure de 5 % à sa valeur de l’année précédente, soit +3 % convertie en euros, à 4,68 €/kg de carcasse. Alors qu’AHDB – Beef & Lamb prévoit toujours un recul de la production au Royaume-Uni début 2019, le niveau des exportations devrait être conditionné par les choix faits en lien avec le Brexit. Une absence d’accord pourrait ainsi conduire à un bond des envois vers le marché européen d’ici fin mars 2019, avant le rétablissement des droits de douane et des frontières physiques entre le Royaume-Uni et l’Union européenne…
Nouvelle-Zélande La réorientation des envois vers la Chine se poursuit
Malgré le recul de la production néo-zélandaise en novembre (-7 % à 38 900 tonnes équivalent carcasse), les exportations de viande ovine se sont stabilisées à 32 300 téc le même mois, soutenues par le dynamisme de la demande chinoise (+13 % à 17 400 téc). Les envois ont en revanche à nouveau chuté à destination de l’Union européenne (-28 % à 6 700 téc) et notamment vers la France (-32 % à 600 téc). En cumul de janvier à novembre 2018, les exportations néo-zélandaises de viande ovine ont progressé de 4 % par rapport à 2017, avec une nette réorientation des envois vers la Chine (+22 %/2017).