Entre bois et paille, les agneaux n’ont pas de préférence
Les performances des agneaux sont inchangées qu’ils soient sur paille ou plaquettes de bois. Les problèmes sanitaires ne sont pas plus nombreux.
Les croissances d’agneaux sevrés ne sont pas inférieures avec des plaquettes de bois. Telle est la conclusion des cinq essais réalisés avec différentes races et à plusieurs saisons. En moyenne, les gains moyens quotidiens s’établissent à 268 grammes avec les plaquettes contre 249 grammes avec la paille (graphique 1).
Ils ingèrent également les mêmes quantités d’aliment, soit un kilo par animal et par jour.Aucun problème sanitaire lié n’a été enregistré avec les plaquettes. Sur les 444 agneaux suivis, aucun n’a présenté de boiterie liée aux morceaux de bois. La litière de plaquettes est par ailleurs moins chaude de quelques degrés à celui à base de paille. Au printemps, 23,6 °C ont été enregistrés contre 24,3 °C avec la paille. En fin d’automne, les températures sont logiquement plus fraîches avec respectivement 13,1 et 15,9 °C.
Une litière plus sèche
La litière de plaquettes est également plus sèche. Alors que le fumier pailleux des agneaux exclusivement alimentés avec une ration sèche atteint 42 % de matière sèche, celui des plaquettes est supérieur de 13 %. Cela explique que les agneaux restent propres : la proportion de ceux qui présentent des salissures est inférieure de 6 % aux agneaux sur paille. D’ailleurs, quand on leur laisse le choix entre bois et paille, ils sont 56 % en moyenne sur la litière de plaquettes contre 44 % sur la paille.
Avis d’expert : Kevin Chile, Fedatest (Haute-Loire)
« Idéal pour les agneaux engraissés l’été »
« Parce que la litière à base de plaquettes de bois est plus sèche que celle avec de la paille, elle convient bien pour des agneaux à l’engraissement. En été, elle garde plus longtemps la fraîcheur. Nous avons également observé qu’il y avait moins de mouches, ce qui est plus agréable ».
Avis d’expert : Mickaël Lavedrine, Eplefpa de Moulins (Allier)
« Mécaniser l’apport de plaquettes »
« La mise au point d’un outil pour mécaniser l’apport de plaquettes serait appréciable. L’aménagement des bergeries n’est pas toujours conçu pour ce type de litière ».