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En Israël, du lait malgré la chaleur

Les éleveurs laitiers israéliens se sont équipés pour lutter contre la chaleur. Exemple au Kibbutz Gazit, en Galilée.

Les éleveurs laitiers ovins et bovins israéliens doivent s’adapter à un climat très chaud. Il peut faire jusqu’à 52 °C dans la vallée du Jourdain et, plus à l’Ouest, l’humidité s’ajoute à la chaleur estivale. Malgré cela, les vaches produisent plus de 12 000 litres de lait par an en moyenne et les brebis jusqu’à 600 litres. Les bâtiments très ouverts apportent de l’ombre et du vent aux animaux. Une ventilation mécanique est systématiquement installée et l’aire d’attente avant la traite est souvent le point où les animaux sont rafraichis par des ventilateurs et même par des douches chez les bovins.

Entre Nazareth et le lac de Tibériade, le Kibbutz Gazit élève 1 100 vaches et 1 200 brebis. Les brebis, croisement entre des German sheep et des brebis Orientales, connaissent deux agnelages en trois ans et produisent en moyenne 600 litres de lait par an.

Aucun mur ni bardage pour laisser passer l’air

Les brebis évoluent dans un bâtiment très ouvert. Aucun mur ni bardage ne vient faire obstacle au vent rafraichissant. La toiture en bac acier déborde un peu pour offrir de l’ombre aux animaux. Pour ne pas tenter de réchauffer l’ambiance déjà chaude, aucune plaque translucide en toiture ne laisse passer de soleil. « Les bâtiments sont surtout là pour faire office de parasol », résume François Gervais, chargé d’études bâtiment et énergie à l’Institut de l’élevage.

Autre particularité locale, les brebis restent sur une litière compostée qui est fréquemment malaxée avec un tracteur pour l’assécher. « Il n’y a ni paille ni copeau, uniquement des déjections qui s’accumulent et ne sont curées qu’une seule fois par an au moment de l’épandage », explique Amélie Fischer d’Idele.

Des agneaux surélévés sur caillebotis

La salle de traite est équipée d’une machine de l’israélien Afimilk en deux fois 24 postes qui permet de traire à une vitesse de 350 brebis par heure à deux personnes. Les mamelles les plus pendantes sont remontées pendant la traite par un crochet métallique. En fin de traite, du produit désinfectant est systématiquement pulvérisé sur les trayons (voir le film de la traite sur YouTube)

Les agneaux grandissent sur des caillebotis surélevés de la phase lactée jusqu’au sevrage. Une cinquantaine d’agneaux sont rassemblés dans des cases de cinq mètres par six. Les déjections qui tombent à travers des caillebotis sont utilisées comme fertilisant. Selon les éleveurs, ce système de cases pour les agneaux permet une meilleure ambiance sanitaire et a permis de passer de 20 % à 5 % de mortalité.

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