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Benoît Daudon à Guerét dans la Creuse
« Élever des brebis est un rêve d’enfant »

Installé de manière progressive, Benoît a su saisir les opportunités pour se donner les moyens de réaliser son rêve d’enfant : devenir éleveur.

Petit, je passais toutes mes vacances à la ferme avec mes grands-parents. Le travail me plaisait. Sans grand engouement pour l’école, je me suis tourné vers l’apprentissage en milieu agricole. Dès mes 15 ans et demi, j’ai travaillé aux côtés d’éleveurs. Ce n’était pas forcément prévu mais, lorsque j’étais encore en bac pro CGEA, un des voisins de mes parents a voulu céder son exploitation. J’ai sauté sur l’occasion et j’ai repris 15 hectares en 2009 avec une trentaine de brebis alors que j’étais encore étudiant. C’est comme ça que j’ai découvert la production ovine. Au départ, je n’y connaissais rien mais le fait de démarrer avec seulement quelques brebis m’a permis de me faire la main. Ma vraie installation a eu lieu un an plus tard en 2010. À l’époque, avec les moyens dont je disposais, je n’ai pas trouvé d’exploitation à reprendre viable. J’ai donc opté pour une installation progressive en reprenant 20 hectares de l’exploitation de mes grands-parents et 30 hectares supplémentaires. Je suis alors monté à 250 brebis. La charge financière à l’installation est légèrement moins lourde qu’en élevage bovin et la rotation plus rapide car on est sur des cycles courts. Ensuite, tout est allé assez vite et en 2012 j’ai pu finaliser mon installation avec la reprise de 30 hectares et arrêter mon activité à mi-temps en tant qu’ouvrier agricole. En 2015, j’ai de nouveau eu une opportunité avec mon ancien employeur qui arrêtait son activité et céder son atelier lapin. Aujourd’hui, j’ai donc trois ateliers différents avec 550 brebis, 40 vaches allaitantes et près de 300 mères lapines sur 180 hectares.

J’ai dû faire plusieurs avenants à mon projet d’installation car tout est allé plus rapidement que prévu. Aujourd’hui, mon exploitation fonctionne bien parce que mon père me donne un vrai coup de main. Après une première bergerie de 170 places, j’ai construit en 2012 une bergerie de 250 places équipée de cornadis puis d'un parc de contention mobile. J’ai rapidement investi dans une cage de retournement pour me faciliter la tâche. Il y a du travail pour deux mais je n’ai pas envie de m’associer. Je pense donc rapidement chercher un salarié pour s'occuper avec moi des 660 agneaux qui naissent à deux périodes de l’année. Je commercialise mes agneaux sous IGP Le Baronet via la coopérative OBL qui m’apporte un suivi technique très précieux."

Mon prochain objectif, me libérer du temps

L’apprentissage, un pied dans le monde du travail tout en se formant

Un jeune sur cinq inscrits dans une formation professionnelle de l’enseignement technique agricole est un apprenti. Une formule pour se former de 16 à 25 ans tout en apprenant un métier et qui permet ainsi de mettre un premier pied dans le monde du travail. C’est une solution avantageuse pour les jeunes qui rencontrent des difficultés avec le format des cours classiques ou qui recherchent avant tout une formation pratique. Les formations par apprentissage sont accessibles dès le CAP jusqu’au bac + 5 et sont dispensées dans les Centres de formation des apprentis (CFA). Pour plus d’informations sur les formations par apprentissage, rendez-vous sur le site de l’Onisep www.onisep.fr.

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