Effrayées par un drone, 14 brebis se tuent en se jetant dans un ravin
En Isère, un drone survolant un troupeau ovin à basse altitude a entrainé la panique du troupeau et le saut mortel de plusieurs bêtes dans un ravin. Le berger ne décolère pas et appelle à un renforcement de la législation.
En Isère, un drone survolant un troupeau ovin à basse altitude a entrainé la panique du troupeau et le saut mortel de plusieurs bêtes dans un ravin. Le berger ne décolère pas et appelle à un renforcement de la législation.
« Le drone a tué plus de brebis que le loup ! », raconte le berger Félix Portello au Parisien qui relate une tragique histoire arrivée cet été. Le berger de 31 ans gardait 1 500 brebis à Villard-Reculas, en Isère, lorsqu’un drone piloté par un touriste survole son troupeau à plusieurs reprises. « Il le poussait vers la falaise ! Je vois que les brebis s'affolent, courent dans tous les sens, je fais des grands gestes, je crie, mais l'appareil revient et revient encore ! », raconte le berger à France Bleu Isère. Effrayées, une quinzaine de brebis tombent dans le précipice. Le berger localise le pilote d’une vingtaine d’années qui portait un casque de réalité virtuelle. « Il se croyait sans doute dans un jeu vidéo mais il jouait avec des êtres vivants ! »
Le ton monte et le berger se sentant agressé casse l’engin volant. Le pilote a porté plainte et le berger risque 400 euros d’amende pour destruction de matériel. Félix Portello passera devant le procureur début novembre. Occupé avec son troupeau, lui a attendu de redescendre d’alpage pour porter plainte. Une situation qui révolte aussi certains internautes.
Ecœuré, le berger appelle les pouvoirs publics à interdire les vols au-dessus des zones où paissent les troupeaux. Installé dans une zone touristique, le berger a déjà tenté de sensibiliser les touristes, randonneurs et VTT à la réalité du pastoralisme part des affichettes. « Je ne reviendrai pas garder l'été prochain dans cet alpage, confie-t-il, amer, à France Bleu Isère. C'est dommage, cela faisait 40 ans que l'éleveur à qui appartient le troupeau et pour lequel je travaille vient ici ! »