Le conseil de Laurence Sagot, Institut de l’élevage/Ciirpo
"Des rations minéralisées autour de la mise en lutte et de l’agnelage"

" Après cette période de sécheresse, il est particulièrement important d’ajouter des minéraux à la ration un mois avant la mise en lutte et l’agnelage. Si les brebis sont en bergerie ou bien complémentées à l’herbe, les compléments minéraux et vitaminés sous forme de semoulette ou de granulés affichent le meilleur rapport qualité/prix. Comptez 700 à 1 000 € la tonne sachant que les plus chers ne sont pas forcément les plus efficaces. Distribuée quotidiennement à raison de 20 g par animal, la formule suivante est parfaitement adaptée à des animaux qui ne présentent pas de carence particulière : zinc : 5 000 mg/kg (ou ppm) ; manganèse : 5 000 mg/kg ; iode : 80 mg/kg ; cobalt : 40 mg/kg ; sélénium : 25 mg/kg. Pour des rations sans légumineuses (foin ou déshydratés), une formule de type 7/21/5 (phosphore pour le premier chiffre, calcium pour le second et magnésium pour le troisième) est à privilégier. Pour les rations avec luzerne, privilégier les formules de type 15/15/5.
Ne pas cumuler les modes d’apport
Pour les animaux exclusivement à l’herbe, les pierres à lécher et seaux sont les plus utilisés. Pour couvrir les besoins, les animaux doivent en consommer 15 à 20 g par jour, ni plus ni moins ! La surconsommation qui peut être liée au taux de mélasse par exemple coûte très cher.
« Les apports sous forme de semoulette ou de granulés ont un meilleur rapport qualité/prix »
Les bolus sont également efficaces mais plus chers (environ 2 € par brebis) même s’ils agissent sur une durée plus longue. Les apports par pompe doseuse restent également efficaces mais sont également assez onéreux. Les doses chocs (un seul apport) en buvable et en injectable restent d’un assez mauvais apport qualité/prix. Dans tous les cas, il est impératif de ne pas cumuler deux types d’apport qui ne seraient pas complémentaires. Les minéraux interfèrent les uns avec les autres et l’excès de l’un peut bloquer l’assimilation d’un autre. Dans ce domaine, le trop est pire que le trop peu ! "