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Des outils pour contractualiser

Interbev a édité un guide pour aider les éleveurs à proposer des contrats avec des prix se basant sur leurs coûts de production.

La section ovine d’Interbev a mis en place des outils pour intégrer la prise en compte des coûts de production dans les contrats liant les éleveurs et leur premier acheteur, hors coopérative. Un guide de la contractualisation de 25 pages est ainsi à télécharger sur le site interbev.fr, de même qu’un modèle de contrat intégrant plusieurs options de définition de prix. Mis en place volontairement, ces nouveaux contrats, établis à l’initiative du vendeur, peuvent construire le prix à partir de l’amont, en prenant en compte les coûts de production.

Différents modes de fixation du prix sont présentés. Le prix peut être déterminé à l’avance (prix ferme) mais une clause de renégociation peut être incluse dans le contrat. La renégociation peut, par exemple, être prévue et enclenchée en fonction des fluctuations des prix des matières premières et des coûts de l’énergie.

Une contractualisation volontaire et encore peu utilisée

L’éleveur peut aussi proposer une rémunération forfaitaire par animal et par jour d’élevage. Un tunnel de prix, avec un prix minimum et un prix maximum, peut encadrer la transaction. Le prix peut aussi être calculé à partir d’une grille de calcul en prenant en compte différents indicateurs. Pour cela, les contractants peuvent se fonder sur les indicateurs de coûts de production, établis chaque année en avril par l’Institut de l’élevage à partir des données du réseau Inosys. Dans le cadre de sa mission d’élaborer des indicateurs de référence, Interbev publie également des indicateurs mensuels de prix de marchés des ovins et des viandes.

Reste que, si les opérateurs sont désormais armés pour intégrer les prix dans les contrats, ils ne sont pour l’instant que peu utilisés. « On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif, philosophe Maurice Huet, éleveur de Saône-et-Loire et président de la section ovine d’Interbev, en observant le faible engouement des opérateurs pour intégrer les coûts de production. La fondation des prix à partir de l’amont pourrait pourtant être une contrepartie à davantage de régularité ou de planification dans les sorties d’agneaux. On nous a fait rêver avec des contrats proposés par les éleveurs, mais, au final, un contrat se signe à deux et, pour l’instant les opérateurs et les distributeurs ne sont vraiment pas partants… ». « Les éleveurs doivent s’approprier cette contractualisation, recommande Patrick Soury, secrétaire général de la FNO, mais je crains qu’il n’y ait pas de suite si notre aval ne contractualise pas à son tour avec la grande distribution, ce qu'elle ne semble pas prête à faire face à la concurence de l'agneau d'importation… »

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