Des loups ou des éleveurs ?
Suite au compte rendu d’une expertise scientifique sur le loup le 24 mars dernier, la FNO demande à la secrétaire d’État chargée de la Biodiversité, Barbara Pompili, de choisir entre loups et éleveurs. L’expertise collective scientifique et technique sur le loup et son évolution à l’horizon 2025-2030 avait été commandée par Barbara Pompili. Les scientifiques de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage et du Museum national d’histoire naturelle sont clairs : "la science n’est pas en mesure de prédire de manière exacte l’évolution de la population de loups sur le territoire français de même qu’il est aujourd’hui impossible de prédire l’effet des actions de gestion sur cette population". C’est pourquoi les scientifiques préconisent la mise en place d’une gestion adaptative qui permettra, en fonction de l’objectif visé, de réévaluer les actions, année après année, en fonction de la réaction des loups et des conséquences sur l’élevage. Pour la FNO, la vraie question est de savoir s’il est possible que, comme le souhaite Barbara Pompili, les "loups vivent en harmonie avec les habitants et les utilisateurs du territoire" ou si l’on souhaite « le maintien de l’élevage en plein air, qui façonne et entretient les paysages qui font la richesse de notre pays ?" Pour la FNO, la position de la secrétaire d’État est louable mais "utopique" car "les loups sont déjà aux portes des villages et commencent à menacer les populations humaines ». Le syndicat ovin lui demande donc de choisir entre "les loups et les éleveurs qui participent au dynamisme économique de nos campagnes, au maintien de la biodiversité, à l’entretien des paysages et qui nourrissent la France ? "