Des engrais organiques à l’automne pour faire durer sa prairie

Si l’apport de fumier jeune à la sortie de l’hiver permet à la prairie de redémarrer rapidement au printemps, l’apport d’automne a un tout autre intérêt : la durabilité de la prairie. Un apport de fumier ou compost, plutôt mûr cette fois, va agir dans la durée et stimuler la vie biologique se trouvant sous la prairie.
Cet apport peut se limiter à 10 tonnes/ha tous les ans si les parcelles ne sont pas pâturées et moins régulièrement sur les prairies pâturées, qui bénéficient du retour des apports organiques des déjections. Au contraire, il vaut mieux ne pas dépasser 30 tonnes/ha. En limitant l’apport, on s’assure d’avoir une dégradation rapide et efficace du fumier épandu.
Epandre précocement mais sur un sol humide et réchauffé…
La difficulté pour l’épandage d’automne réside dans le choix de la période d’épandage. Le sol doit être relativement humide et réchauffé pour que la biologie du sol soit active et capable de dégrader le fumier épandu. Bien souvent, la période correspondant à ces critères tombe entre octobre et novembre.
Attention cependant à la directive Nitrates, selon la zone dans laquelle s’inscrit votre prairie, car certaines dates d’épandage ne sont pas permises. Dans les cas les plus simples, la période d’interdiction d’épandage, pour une prairie de plus de 6 mois, est du 15 décembre au 15 janvier1. Cette date varie en fonction du type de matière organique que vous épandez.
Un épandage très précoce nécessite de bien gérer le délai de retour des animaux sur la parcelle. Pour limiter les risques sanitaires, mieux vaut préférer un retour au-delà de quatre semaines entre l’épandage et un possible pâturage ou déprimage d’automne. Souvent, on préfèrera réaliser cet apport de fumier vieilli après le dernier pâturage ou la dernière fauche.