Le conseil de Laurence Sagot, Institut de l’élevage - Ciirpo
Des drêches de brasserie comme source d’azote
« Résidus de la transformation de céréales pour la fabrication de la bière, les drêches de brasserie constituent une source d’azote possible pour les brebis. Elles se présentent sous formes humides ou déshydratées. Leurs valeurs alimentaires varient de façon assez importante selon la qualité de la matière première, le processus utilisé et le mode de conservation. Pour des drêches de brasserie déshydratées, on compte 0,75 UFL, et respectivement 176 et 156 g de PDIN et PDIE par kg brut. Par ailleurs, les drêches sont plus riches en phosphore (5,4 g) qu’en calcium (2,3 g). La forme déshydratée s’utilise comme un tourteau d’oléagineux et sans précaution particulière.
« Des contraintes d’utilisation lorsqu’elles sont humides »
Les drêches humides contiennent 75 à 80 % d’eau et plusieurs précautions doivent être respectées. Les durées de conservation maximums sont de deux à cinq jours en période chaude et entre cinq et sept jours par temps froid. Au-delà, elles perdent de leur appétence et, surtout, sont sujettes au développement de bactéries et moisissures qui sont susceptibles d’entraîner des problèmes sanitaires.
Des opportunités avec les microbrasseries
Par ailleurs, leur taux d’incorporation dans la ration est de maximum deux kilos bruts par brebis et par jour. Enfin, une transition alimentaire de plusieurs jours avec augmentation progressive des quantités distribuées est indispensable. Le développement des microbrasseries offre la possibilité de récupérer des drêches humides gratuites ou à faible coût. Il s’agit alors de faibles quantités qui peuvent être conservées une semaine dans des sacs plastiques hermétiques. Elles peuvent également être stockées sous forme d’ensilage lorsque les quantités sont importantes. »